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1.09.2024

Des archéologues découvrent les toutes premières tombes de l'ère romaine creusées directement dans la roche en Égypte

Des archéologues espagnols ont fait une découverte révolutionnaire dans la ville historique d'Al Bahnasa, dans le gouvernorat de Minya.: des tombeaux ptolémaïques et romains creusés dans la roche, des momies, des cercueils, des masques dorés et des statues en terre cuite

Des archéologues découvrent les toutes premières tombes de l'ère romaine creusées directement dans la roche en Égypte 
Photo: Ministry of Tourism and Antiquities of Egypt


Les fouilles archéologiques ont été dirigées par le Dr Mayte Mascorro et le Dr Esther Pons Melado de l'Université de Barcelone et de l'Institut du Proche-Orient ancien.

Le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, le Dr Mustafa Waziri, a expliqué que les tombes de l'époque romaine découvertes étaient situées dans la partie orientale du cimetière supérieur d'El-Bahnasa. 

 

Ces tombes présentent un nouveau style funéraire, directement creusées dans la roche naturelle sous terre.

"La nouvelle découverte jette davantage de lumière sur la riche histoire de la région, car l'équipe a trouvé une série de tombes creusées dans la roche remontant à la fois aux périodes ptolémaïque [305-30 avant JC] et romaine [30 avant JC-641 après JC], mettant en valeur des pratiques funéraires uniques et des expressions artistiques de l’époque ", a déclaré Mostafa Waziri.

 
Photo: Ministry of Tourism and Antiquities of Egypt

 
Photo: Ministry of Tourism and Antiquities of Egypt

Il a souligné que l'une des découvertes les plus remarquables est la mise au jour de statues en terre cuite représentant la divinité Isis-Aphrodite ornées de couronnes de feuilles, ce qui représente un ajout important aux archives archéologiques.

Des figurines en terre cuite représentant des déesses telles qu'Isis et Aphrodite avec des couronnes florales ont également été trouvées pour la première fois à El-Bahnasa. Cela suggère que la région recèle encore de nombreux secrets sur les rituels funéraires des différentes périodes historiques.

Les fouilles ont également révélé des momies de l’époque romaine, dont certaines étaient ornées de masques funéraires dorés et colorés. Dans la bouche de deux momies, des langues dorées ont été découvertes, une pratique funéraire connue dès l’époque romaine à El-Bahnasa pour préserver la capacité de parole du défunt.

"L'équipe a découvert des parties d'une structure en ruine ornée de dessins captivants représentant des détails complexes de plantes, de vignes et de divers animaux, fournissant des informations précieuses sur la vie quotidienne et l'importance culturelle d'Al Bahnasa dans les temps anciens", a expliqué Adel Okasah, chef du Département de l'Administration Centrale des Antiquités de Moyenne Egypte.

La mission continuera à travailler sur le site lors de futures campagnes pour révéler davantage de secrets sur Al Bahnasa.

Source:

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10.03.2023

Une mission archéologique découvre des centaines de jarres scellées dans la tombe de Merit-Neith

Merit-Neith, qui signifie « Bien-aimée de Neith », était épouse et régente de la première dynastie. Bien que son nom ne figure pas sur la liste des rois du Nouvel Empire, Merit-Neith a peut-être été la première femme pharaon de l'Égypte ancienne.

 
Photo: Ministry of Tourism and Antiquities

Elle est liée aux rois Djer, Djet et Den dans de nombreuses empreintes de sceaux et d'inscriptions sur des bols. Cela suggèrerait que Merit-Neith était la mère de Den et l'épouse de Djet.

Les archéologues ont fouillé sa tombe dans la région d'Umm al-Qaab à Abydos, en Égypte, qui a été découverte pour la première fois en 1900 par Flinders Petrie. Les fouilles de Petrie avaient permis de mettre au jour une grande chambre souterraine entourée de rangées de petites sépultures satellites et d'au moins 40 tombes pour les serviteurs.

La dernière mission archéologique a découvert des centaines de jarres scellées dans lesquelles l'équipe a identifié des traces de vin datant d'il y a 5 000 ans.


Une industrie vinicole royale florissante s'est établie vers 3000 avant JC dans le delta du Nil, lorsque la culture du raisin du Levant a été introduite en Égypte. Cette industrie est apparue pour la première fois grâce aux relations commerciales entre l’Égypte et Canaan au début de l’âge du bronze.

Le Dr Dietrich Rau, directeur de l'Institut allemand du Caire, a déclaré que "Les travaux de fouille dans la tombe ont également permis de révéler de nouvelles informations historiques sur la vie de Merit-Neith et la période de son règne."

L'équipe a trouvé des tablettes à l'intérieur de la tombe avec des inscriptions décrivant Merit-Neith comme étant responsable des bureaux du gouvernement central, renforçant ainsi la croyance selon laquelle Merit-Neith gouvernait avec la position de pharaon.

Source:

Heritage Daily: "Archaeological mission finds hundreds of sealed jars in tomb of Merit-Neith"

7.12.2023

Des peintures égyptiennes retouchées révélées par les nouvelles technologies

La civilisation d’Égypte antique est trop souvent perçue comment étant extrêmement formelle dans son expression et l’œuvre des peintres œuvrant dans les chapelles funéraires n’échappe pas à ces préjugés. 

Une équipe internationale et interdisciplinaire dirigée par Philippe Martinez et Philippe Walter, chercheurs du CNRS, a pourtant révélé des gestes et des pratiques picturales jusqu’ici inconnus car difficilement perceptibles.

L'équipe travaille en France au Laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale (CNRS/Sorbonne Université) et à l’Institut Néel du CNRS, dans le cadre d’un vaste programme de recherche coordonné avec le Ministère des antiquités d’Égypte et l’université de Liège.

Des peintures égyptiennes retouchées révélées par les nouvelles techonologies 
Portrait de Ramsès II dans la tombe de Nakhtamon (vers 1 200 avant notre ère). La coiffe, le collier ainsi que le sceptre royal ont été retouchés pendant sa création. Photo: © LAMS-MAFTO, CNRS
 

En étudiant la représentation de Ramsès II dans la tombe de Nakhtamon (prêtre, responsable de l’alimentation quotidienne des autels du Ramesseum) et les peintures de la tombe de Menna (responsable des domaines du seigneur des Deux terres et de Haute et Basse-Égypte et de la bonne gestion de leurs productions agricoles) parmi les centaines de tombes de nobles de Louxor, ils ont découvert les traces de retouches effectuées au fil de leur conception. 

 

La représentation de Ramsès II a été largement modifiée: la coiffe, le collier et son sceptre ont été retouchés de façon significative et pourtant invisible à l’œil nu. 

Dans une scène d’adoration de la tombe de Menna, la position et la couleur d’un bras ont été modifiées. 

Les pigments utilisés, notamment pour la couleur de la chair, sont différents de la première version, ce qui démontre la nécessité de changements subtils dont il est encore bien difficile d’affirmer l’utilité première. A la demande du commanditaire ou suite à une évolution de son propre projet, le peintre ou « scribe dessinateur », pouvait ainsi apporter sa touche personnelle à des motifs conventionnels. 

Les scientifiques ont pu faire cette découverte grâce à de nouvelles technologies portables d’imagerie et d’analyse chimique permettant d’étudier les œuvres sur place, sans les détériorer. 

Les couleurs modifiées par le temps et leur évolution physico-chimique ont perdu de leur réalité originelle, mais l’analyse chimique et la représentation numérique en 3D effectuées par l’équipe à l’aide de la photogrammétrie et de la macrophotographie devraient permettre de leur redonner leur teinte et de changer notre propre perception de ces chefs-d’œuvre que l’on pense trop souvent éternels et inchangés.

 Cette étude démontre que l’art pharaonique et ses conditions de réalisation étaient certainement plus complexes et mouvants qu’on ne le pensait jusqu’alors. La prochaine mission des scientifiques sera d’analyser d’autres peintures à la recherche de nouvelles traces du savoir-faire et de l’identité intellectuelle de scribes dessinateurs de l’ancienne Égypte. 

Lien vers l'étude: 

5.28.2023

D'anciens ateliers et des tombes découverts dans la nécropole de Saqqarah

Les découvertes comprennent la mise au jour de deux ateliers d'embaumement distincts, l'un dédié à la momification des humains et des animaux, tandis que l'autre se concentre exclusivement sur la momification humaine. De plus, les tombes de deux prêtres ont également été mises au jour.  

D'anciens ateliers et des tombes découverts dans la nécropole de Saqqarah 
Le lieu où ont récemment été mis au jour d'anciens ateliers d'embaumement à Saqqarah, en Égypte. Photo: Amr Nabil, Associated Press
 

D'après Mostafa Waziri, le chef du Conseil suprême des antiquités égyptiennes: "Nous avons trouvé deux grands ateliers, l'un pour les humains, puis utilisé pour momifier les animaux, tandis que le second atelier est réservé aux humains. Nous avons également trouvé des lits, des outils de momification et des matériaux."

Les fouilles ont mis en lumière les processus et techniques complexes employés dans les pratiques d'embaumement de l'Égypte ancienne. Parmi les découvertes notables figurait la tombe de Ne Hesut Ba, un prêtre qui a servi pendant la cinquième dynastie de l'ancien royaume il y a environ 4 500 ans.

 

Cette importante trouvaille offre un aperçu inestimable des pratiques religieuses et culturelles de cette époque.  

Ce qui distingue ces découvertes, c'est leur association avec les temples. Mohamed Youssef, le directeur du site archéologique de Saqqarah, a souligné leur importance en déclarant : "C'est la première fois que nous découvrons des ateliers d'embaumement associés aux temples. Tous les ateliers d'embaumement précédents étaient liés à Apis, l'ancien dieu égyptien de la fertilité et de la mort, à Memphis. Cela montre l'importance d'avoir trouvé des ateliers d'embaumement ici à Saqqarah."

 
Des vases canopes, conçus pour contenir des organes qui ont été retirés du corps lors du processus de momification. Ils ont été mis au jour sur le site de la pyramide à degrés de Djoser à Saqqarah. Photo AP/Amr Nabil

Youssef a en outre révélé que les fouilles avaient fourni une multitude d'artéfacts captivants, notamment des statues illustrant l'éclat artistique de l'ancien royaume, datant de 4 500 ans.  

De plus, des antiquités et des objets du nouveau royaume, datant de 3 300 ans, ont été découverts, ainsi que des bijoux et des accessoires.  

Parmi les découvertes, il y avait notamment un fromage égyptien antique conservé dans des pots en poterie et placé à côté du défunt.

 

Source:

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5.30.2022

Une mission archéologique égyptienne met au jour le plus grand ensemble de statues de bronze jamais trouvé à Saqqarah

Une mission archéologique égyptienne dans le cimetière Bubastian de la nécropole de Saqqarah a mis au jour une collection de 250 cercueils en bois peints ainsi qu'un 150 statues en bronze de divinités égyptiennes antiques de différentes tailles. 

Une mission archéologique égyptienne met au jour le plus grand ensemble de statues de bronze jamais trouvé à Saqqarah


 

La mission était dirigée par Mostafa Waziri, le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités. Les statues représentent les anciennes divinités égyptiennes Bastet, Anubis, Osiris, Amunmeen, Isis, Nefertum et Hathor, ainsi que des instruments utilisés lors des rituels d'Isis, comme le sistre.

Une statue sans tête très bien sculptée de l'ingénieur Imhotep a également été découverte.

Un ensemble de cercueils en bois intacts peints, datant de la période tardive, et contenant des momies a également été déterré à l'intérieur des puits funéraires, ainsi que des amulettes, des boîtes en bois et des statues aux visages dorés.

De plus, une statue peinte en duo représentant les divinités Isis et Neftis pleurant les morts a également été trouvée. 

Waziri explique qu'un papyrus écrit en hiéroglyphes a été trouvé lors de fouilles à l'intérieur de l'un des cercueils et pourrait contenir des versets du Livre des Morts, ajoutant qu'il a été transféré au laboratoire du Musée égyptien de Tahrir pour l'étudier et découvrir ce qu'il contient.

Une collection de cosmétiques a également été trouvée, comprenant des peignes, du khôl, des récipients, des bracelets, des boucles d'oreilles et des colliers de graines, ainsi que certains outils utilisés dans la vie de tous les jours.  

Les cercueils seront transférés au Grand Musée égyptien (GEM) qui sera bientôt inauguré. Cette mission archéologique travaille dans cette zone de la nécropole de Saqqarah depuis 2018 et a jusqu'à présent fait plusieurs découvertes, notamment des collections d'artéfacts, de cercueils et de momies humaines et animales.


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12.05.2019

Mais où les anciens égyptiens ont-ils trouvé des millions d'ibis à momifier ?

Les anciens égyptiens nous ont laissé beaucoup d'énigmes. Comment ont-ils réellement construit les pyramides? Où est enterrée la reine Néfertiti? Qu'y a-t-il dans ce vide mystérieux de la grande pyramide de Gizeh?

Mais, il y a aussi des interrogations plus spécifiques. Par exemple: Où les égyptiens ont-ils trouvé les millions d'ibis sacrés africains qu'ils ont momifié comme offrandes au dieu Thoth?

Mais où les anciens égyptiens ont-ils trouvé des millions d'ibis à momifier ?
Une momie d'ibis datant d'entre 400 avant JC et 100 après JC. Metropolitan Museum of Art

Les spécialistes ont avancé un certain nombre d’explications, notamment des grandes fermes d’élevage d'ibis. Cependant, l'analyse ADN d'une étude publiée dans la revue PLOS One compromet cette hypothèse.

Les auteurs de l'étude ont également réussi à obtenir des génomes mitochondriaux complets de plus d'une dizaine d'ibis momifiés. Cela prouve en plus "la faisabilité des études sur l'ADN ancien des momies égyptiennes", a déclaré Albert Zink, directeur de l'Institut pour les études sur les momies chez Eurac Research à Bolzano, en Italie.

Les catacombes d'Egypte sont remplies d'animaux momifiés, depuis de minuscules scarabées enveloppés jusqu'aux babouins enchâssés dans des sarcophages. Les prêtres préparaient les momies, les décoraient et les vendaient au public à divers prix. Les experts estiment qu'ils les achetaient pour montrer leur gratitude envers les dieux, ou bien pour renforcer leurs prières. C'était un peu comme "aller à l'église et offrir une bougie" dit Sally Wasef, paléogénéticienne au Centre de Recherche Australien pour l'Evolution Humaine à l'Université Griffith, et auteure principale de l'article.

Toth, le dieu de la magie, de l'écriture et de la sagesse, entre autres, était généralement dépeint avec une tête d'ibis sacré africain, un échassier avec un bec en forme de faux.

Thoth, au centre, un ancien dieu égyptien de l'écriture, qui était représenté avec la tête d'un ibis. Credit: British Museum, via Wikimedia Commons

Lorsque l'on descend dans une partie des catacombes à Saqqarah, rapporte Wasef, "les salles sont remplies du sol au plafond" avec des ibis momifiés qui furent offerts à Thoth dans l’espoir que la divinité aide les fidèles à améliorer leurs compétences en écriture ou à s'en prendre à un méchant patron.

C'était une affaire florissante pour les prêtres. Plus de cinq millions de ces momies ont été découvertes dans diverses nécropoles, probablement déposées entre 664 avant JC et 250après JC.


Toute la question est de savoir où ils ont eu ce nombre impressionnant d'ibis


Certains ont supposé que les prêtres remplissaient leurs quotas en attrapant et nourrissant des ibis sauvages. Les ibis sacrés d’Afrique ont disparu d'Égypte depuis le XIXe siècle. Il est donc difficile de savoir s’ils y ont déjà afflué en nombre suffisant pour répondre à la demande, bien qu’il y a des populations importantes ailleurs en Afrique aujourd’hui.

D'autres ont suggéré que dans les grandes exploitations d'ibis, les prêtres élevaient ces oiseaux domestiqués au même titre que les gens élèvent des poulets et d'autres volatiles. Cette hypothèse a été étayée par des textes anciens qui semblent se référer à de telles fermes: un prêtre écrit à propos de l'alimentation des oiseaux «du trèfle et du pain».

Au moins une momie avait un os de l'aile cassé et guéri, suggérant que quelqu'un s'occupait de l'ibis. Mais personne n’a trouvé la preuve d’une installation d’élevage d'ibis en Égypte.

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont donc prélevé des échantillons de tissus de différentes momies d'ibis. Le matériel génétique a tendance à se dégrader rapidement, en particulier dans les environnements chauds et humides tels que les catacombes. Mais le processus de momification préféré des égyptiens retirait beaucoup d’eau du corps, ainsi que des organes internes qui auraient normalement laissé échappé des bactéries destructrices. C’est presque "comme s’ils avaient su comment préserver l’ADN", dit Wasef.

Un ibis sacré africain au Botswana.Crédit: Dickie Duckett / Minden Pictures, via AP Images

L'équipe a ainsi pu séquencer les génomes complets des mitochondries de 14 oiseaux momifiés. Si les ibis momifiés avaient été domestiqués, ces génomes auraient probablement beaucoup en commun, comme les «poulets de la même ferme», selon Wasef. Au lieu de cela, l'ADN des momies présentaient beaucoup de variations; à peu près la même quantité que celle que l'on trouve dans les ibis sacrés africains d'aujourd'hui. La variation est équivalente à «ce que vous voyez dans une population sauvage, se déplaçant librement et se métissant librement», a-t-elle ajouté, et cela sape la théorie de la domestication.

Salima Ikram, experte en momie animale et autre auteure de l’étude, a averti que «de nombreux autres tests doivent encore être effectués» avant que l’idée des anciennes fermes d’Ibis égyptiennes puisse être fermement rejetée.


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10.29.2019

Une trentaine de sarcophages découverts à Louxor

L'Egypte a révélé les détails concernant 30 anciens cercueils en bois contenant des momies. Ils ont été découverts dans le sud de la ville de Louxor.

Une équipe d'archéologues a trouvé "un groupe distinct de 30 cercueils en bois peint contenant des femmes, des hommes et des enfants" dans une cache du cimetière Al-Asasif, sur la rive ouest de Louxor.

Une trentaine de sarcophages découverts à Louxor
Les cercueils ont été trouvés sur le site d'El-Assasif, une ancienne nécropole située près de Louxor, en Égypte. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

"Il s'agit de la plus grande cache de sarcophages humains découverte depuis la fin du dix-neuvième siècle" a rapporté le ministre des antiquités égyptiennes, Khaled El-Enany.

Les cercueils, vieux de 3000 ans, minutieusement sculptés et peints, étaient fermés et contenaient des momies. Ils se trouvaient dans un bon état de conservation, avec des couleurs et des inscriptions complètes. 

Les momies à l'intérieur des 30 cercueils sont composées de 23 hommes adultes, de cinq femmes adultes et de deux enfants. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Ils étaient destinés aux prêtresses, aux prêtres et aux enfants, a dit Mostafa Waziri, le chef de l'équipe de fouilles, et ils remontent à l'an 1000 av. J.-C. sous le règne de la 22e dynastie pharaonique. 
 
 Les cercueils sont peints de couleurs vives avec des images montrant des motifs complexes, des divinités égyptiennes et des écritures hiéroglyphiques. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Les cercueils ont été enterrés en deux couches, avec 18 cercueils sur la couche supérieure et 12 cercueils sur la couche inférieure. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Les cercueils seront restaurés avant d'être transférés dans une salle d'exposition du Grand Musée égyptien, qui devrait ouvrir l'année prochaine à côté des pyramides de Gizeh.

Cette trouvaille est la dernière d'une série de découvertes de vestiges antiques découverts. Plus tôt ce mois-ci, l’Égypte a dévoilé deux découvertes archéologiques à Louxor, dont une zone industrielle située dans la Vallée de l'Ouest, également connue sous le nom de «Vallée des singes».

Merci à Frédéric et Audric pour l'info !


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1.18.2019

Les anciens égyptiens ont découvert la variabilité de l'étoile Algol 3000 ans avant les astronomes occidentaux

Un ancien papyrus égyptien, appelé "Calendrier du Caire", contiendrait la plus vieille mention historique sur la luminosité d'une étoile. Cette découverte fournit une nouvelle perspective sur le développement du système à triple étoiles Algol sur plusieurs milliers d'années.

Les anciens égyptiens ont découvert la variabilité de l'étoile Algol 3000 ans avant les astronomes occidentaux
Texte d'une page du calendrier du Caire; à l'intérieur du rectangle se trouve l'écriture hiératique du mot Horus. Un passage de ce document le date du règne de Ramsès II sous la dix-neuvième dynastie. Photo:  Jetsu L. / Porceddu S., doi: 10.1371/journal.pone.0144140.s001.

Connu comme le calendrier des jours fastes et néfaste, le Calendrier du Caire, date de 1244 à 1163 avant JC, et il donne des prévisions et pronostics pour chaque jour de l'année égyptienne. Cela indique si le jour, ou une partie du jour, est considérée comme "bonne" ou "mauvaise".

Le calendrier contient aussi des informations concernant des observations astronomiques de la journée, telles que le comportement d'objets astronomiques, et plus particulièrement Algol.

Aujourd'hui, les chercheurs rapportent que le symbole astronomique découvert dans les deux plus anciens mythes égyptiens suggèrent que des indices pourraient aussi être trouvés dans d'autres textes égyptiens.

L'article, "Algol, en tant qu'Horus dans le Calendrier du Caire: significations possibles et motifs des observations" de Sebastian Porceddu, Lauri Jetsu, Tapio Markkanen, Joonas Lyytinen, Perttu Kajatkari, Jyri Lehtinen et Jaana Toivari-Viitala, a été publié dans le journal Open Astronomy. Il se penche sur les légendes liées aux déités égyptiennes, Horus et Set, et leur utilisation dans le calendrier.


Les déités décrivent le comportement d'objets astronomiques, et plus spécifiquement, les observations à l'œil nu du système variable à trois étoiles Algol.


Cependant, on ne sait quasiment rien sur celui qui a noté la période d'Algol dans le calendrier du Caire. Les auteurs montrent comment les anciens scribes égyptiens présentent les phénomènes célestes comme des activités des dieux, ce qui explique pourquoi Algol a reçu le titre d'Horus.

L'étude présente dix arguments qui montrent que les anciens scribes égyptiens, connus sous le nom d' "observateurs de l'heure", avaient les moyens et les motivations possibles pour noter la période d'Algol dans le Calendrier du Caire.

"La découverte de la variabilité d'Algol va devoir être datée des milliers d'années plus tôt que ce que l'on pensait auparavant. L'étoile faisait partie de la mythologie égyptienne antique sous la forme du dieu Horus" ajoute l'auteur de l'étude Sebastian Porceddu de l'Université d'c.



Source:
Physorg: "Ancient Egyptians discovered Algol's variability 3,000 years before western astronomers"

1.06.2019

De rarissimes scarabées momifiés découverts dans une tombe à Saqqarah

Des archéologues ont découvert une collection exceptionnelle de scarabées momifiés ainsi qu'une tombe vierge de la cinquième Dynastie (voir à ce sujet l'article du Point: "Égypte : une tombe de plus de 4 400 ans découverte à Saqqarah").

De rarissimes scarabées momifiés découverts dans une tombe à saqqarah

Les coléoptères momifiés figuraient parmi les artéfacts trouvés dans sept tombes découvertes au cours des six derniers mois au bord du complexe de la pyramide du souverain Ouserkaf dans l'ancienne nécropole de Saqqarah, au sud du Caire.

La cinquième dynastie a dirigé l’Égypte de 2 500 à 2 350 av. J.-C. peu de temps après la construction de la grande pyramide de Gizeh.

Les tombes se trouvent enterrées sous une crête qui n’a été que partiellement fouillée et qui pourraient offrir de nombreuses autres découvertes similaires. Les fouilles dans la zone s'étaient arrêtées en 2013 avant de reprendre au cours de l'année 2018.

Saqqarah a servi de nécropole à Memphis, capitale de l'Égypte ancienne pendant plus de deux millénaires. Les anciens Égyptiens momifiaient les hommes pour préserver leur corps pour la vie après la mort, tandis que les momies animales étaient utilisées comme offrandes religieuses.

Deux grands scarabées enveloppés de lin et en très bon état ont été découverts dans un sarcophage en calcaire avec un couvercle voûté et décoré, a annoncé le ministère des Antiquités.

Une autre collection de momies de scarabées a été trouvée à l'intérieur d'un sarcophage plus petit.

"Le scarabée momifié est quelque chose de vraiment unique et de rare," d'après l'archéologue Waziri, "Il y a quelques jours, lorsque nous avons découvert ces cercueils, il s'agissait de cercueils scellés avec des dessins de scarabées. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant."

Des dizaines de momies et de statues dorées de chats ont été découvertes, notamment une statue en bronze dédiée à la déesse à tête de chat Bastet, déesse égyptienne de la joie du foyer, de la chaleur du soleil, de la maternité et, aussi la déesse protectrice des femmes enceintes et des enfants.






L’équipe a également découvert des sarcophages peints en bois en forme de cobra et de crocodile, une collection de statues dorées avec des caractéristiques animales, ainsi que des objets comme des amulettes, des vases canopes, des outils pour écrire et des paniers en papyri.

Merci à Frédéric pour l'info !

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11.13.2018

Un système de rampe vieux de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la pyramide de Khéops

Les archéologues se sont longtemps demandés comment exactement les anciens égyptiens avaient construit la plus grande pyramide au monde, à savoir Khéops.

Aujourd'hui, ils ont peut-être découvert le système utilisé pour transporter des blocs de pierre massifs pour les mettre en place il y a 4500 ans.

Ce système de rampe datant de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la grande pyramide d'Égypte
La Grande Pyramide de Gizeh construite pour le pharaon Khéops. Photo: Mikhail Nekrasov/Shutterstock

Ils ont trouvé les restes de ce système sur le site d'Hatnub, une ancienne carrière dans le désert égyptien. L'engin aurait été utilisé pour transporter de lourdes pierres d'albâtre sur une rampe raide, d'après les archéologues de l'Institut Français d'Archéologie Orientale (IFAO) du Caire et de l'Université de Liverpool en Angleterre, travaillant sur le site. Et c'est peut-être ainsi que les Égyptiens ont construit la grande pyramide, au nom du pharaon Khéops.

"Ce système se compose d'une rampe centrale flanquée de deux escaliers avec de nombreux trous de poteaux" rapporte Yannis Gourdon, co-directeur de la mission commune à Hatnub, "En utilisant un traîneau qui portait un bloc de pierre et qui était attaché avec des cordes à ces poteaux en bois, les anciens Égyptiens étaient capables de tirer les blocs d'albâtre de la carrière sur des pentes très raides de 20% ou plus."

Les cordes attachées au traîneau agissaient comme un "multiplicateur de force", facilitant le glissement du traineau sur la rampe, explique Roland Emmarch, l'autre co-directeur de la mission Hatnub.

Ce système de rampe datant de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la grande pyramide d'Égypte
Ce système vieux de 4 500 ans, utilisé pour tirer des pierres d'albâtre sur une pente raide, a été découvert à Hatnub, une ancienne carrière située dans le désert oriental de l'Égypte. Deux escaliers avec de nombreux trous de poteaux sont situés à côté de cette rampe. Un bloc d'albâtre aurait été placé sur un traîneau, attaché par des cordes aux poteaux en bois. Photot: Yannis Gourdon/Ifao

"Ce type de système n'a jamais été trouvé nulle part ailleurs" dit Gourdon, "l'étude des traces d'outils et la présence de deux inscriptions de Khéops nous a amené à la conclusion que ce système remontait à l'époque du règne de Khéops, constructeur de la Grande Pyramide de Gizeh. Comme ce système remonte au moins à son règne, cela signifie que pendant la période de Khéops, les anciens égyptiens savaient comment déplacer d’énormes blocs de pierre sur des pentes très abruptes. Par conséquent, ils ont pu l'utiliser pour la construction de sa pyramide".

Bien que les archéologues s'accordent généralement pour dire que les ouvriers de cette pyramide utilisaient un système de rampe pour déplacer des blocs de pierre, cette technologie a longtemps été un mystère, et cette découverte pourrait aider à le résoudre.

Merci à Audric pour l'info !

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10.08.2018

Des textes égyptiens non publiés révèlent de nouvelles connaissances sur la médecine ancienne

L’université de Copenhague au Danemark abrite une collection unique de manuscrits en papyrus de l'Egypte ancienne.

Une grande partie de la collection n'a pas encore été traduite, laissant les chercheurs dans le noir quant à leur contenu. "Une grande partie de ces textes ne sont toujours pas publiés. Des textes sur la médecine, la botanique, l'astronomie, l'astrologie, et d'autres sciences pratiquées dans l'Egypte ancienne", rapporte l'égyptologue Kim Ryholt, directeur du Carlsberg Papyrus Collection à l'Université de Copenhague.

Des textes égyptiens non publiés révèlent de nouvelles connaissances sur la médecine ancienne
Instructions pour un test de grossesse, il y a 3500 ans. (Photo: Carlsberg Papyrus Collection / University of Copenhagen) 

Aussi, une équipe internationale de chercheurs s'est mise à traduire ces textes inexplorés, qui d'après l'un des chercheurs, contiennent de nouvelles connaissances sur l'ancienne Egypte. "C'est totalement nouveau pour moi de pouvoir travailler sur du matériel non publié. Cela n'arrive pas dans beaucoup d'endroits dans le monde." ajoute la doctorante Amber Jacob de l'Institut pour l'Etude de l'Ancien Monde à l'Université de New-York. Elle est l'une des 4 doctorants travaillant sur ces manuscrits conservés à Copenhague.


Les égyptiens connaissaient les reins.


Les recherches de Jacob portent sur les textes médicaux de la bibliothèque du temple de Tebtunis, qui existait bien avant la célèbre bibliothèque d'Alexandrie, jusqu'à 200 avant notre ère.

Dans un des textes, elle a découvert des preuves montrant que les anciens égyptiens connaissaient l'existence des reins.  "C'est le plus ancien texte connu parlant des reins. Jusqu'à présent, certains chercheurs pensaient que les égyptiens ne connaissaient pas les reins, mais ce texte montre clairement que si." dit Jacob.

Les papyri ont aussi révélé des connaissances sur la vision égyptienne de l'astrologie. "Aujourd'hui, l'astrologie est perçue comme une pseudo-science, mais dans l'antiquité c'était différent. C'était un outil important pour prédire l'avenir et elle était considérée comme une science centrale" dit Ryholt, "par exemple, un roi devait vérifier quel jour était bon pour aller à la guerre". L'astrologie leur permettait d'éviter de partir en guerre un mauvais jour, lorsque les corps célestes étaient alignés dans une configuration particulière.


La contribution des égyptiens à la science


Les manuscrits non publiés fournissent un apport unique à l’histoire de la science, dit Ryholt: "Lorsque l'on parle d'histoire de la science, on se concentre souvent sur des documents grecs et romains. Mais nous avons des documents égyptiens qui remontent beaucoup plus loin. L'un de nos textes médicaux a été écrit il y a 3500 ans, lorsqu'il n'y avait pas encore de documents écrits sur le continent européen."

L'analyse de ce texte vieux de 3500 ans fait partie du travail de l'étudiante en doctorat, Sofie Schiødt, de l'Université de Copenhague.
Un côté du manuscrit décrit des traitements inhabituels pour des maladies des yeux, rapporte-t-elle. L'autre côté, décrit  l'équivalent chez les anciens égyptiens du test de grossesse: "le texte dit que la femme enceinte doit uriner dans un sac d'orge et un sac de blé. Selon le sac qui germe en premier,cela révèle le sexe de son enfant. Et si aucun des sacs ne germe, alors elle n'est pas enceinte."

Sofie Schiødt devant un payrus médical vieux de 3500 ans. (Photo: Mikkel Andreas Beck)

Son étude révèle que les idées enregistrées dans les textes médicaux des anciens égyptiens ont été diffusées bien au-delà du continent africain. "De nombreuses idées dans les textes médicaux de l'ancienne Egypte apparaissent aussi plus tard dans des textes grecs et romains. A partir de là, elles se sont répandues plus loin dans les textes médiévaux du Moyen Orient, et on peut trouver des traces jusque dans la médecine prémoderne"dit-elle.

Le même test de grossesse utilisé par les égyptiens est mentionné dans une collection du folklore allemand de 1699. "Cela met réellement les choses en perspective, car cela montre que les idées égyptiennes ont laissé des traces sur des milliers d'années" explique Schiødt.


"Chaque contribution est importante"


La traduction de ces textes non publiés est un travail important, d'après l'égyptologue Hans-Werner Fisher-Elfert du Département d'Egyptologie de l'Université de Leipzig en Allemagne: "nous n'avons encore qu'une connaissance fragmentée des sciences naturelles de l'ancienne Egypte. Par conséquent, chaque contribution est importante. Aujourd'hui, il existe encore un certain nombre de sources théoriquement connues des scientifiques mais toujours en sommeil dans diverses collections du monde entier sans que personne ne les voie en détail. Le moment est venu de les reconnaître".

Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)

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7.18.2018

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie

Article mise à jour le 20/07/18

Un sarcophage en granit noir a été récemment mis au jour à Sidi Gaber, un quartier d'Alexandrie en Egypte.

Ce qui est particulièrement intéressant, c'est qu'une couche de mortier entre le couvercle et la tombe indique que le cercueil n'a jamais été ouvert en 2000 ans, ce qui est rarissime en Egypte où les pilleurs de tombes sévissent depuis des millénaires.

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie
Photo: (Egyptian Ministry of Antiquities)

Cet ancien sarcophage a été trouvé par les autorités locales au cours de fouilles archéologiques programmées menées avant la construction d'un nouveau bâtiment. Il était à environ 2 mètres sous terre.

Un buste grossier en albâtre d'un homme, probablement celui du corps dans le cercueil, a aussi été découvert dans la tombe. Cette dernière remonterait à l'ère des Ptolémées, une famille royale grecque qui a régné pendant près de trois siècles, de 305 à 30 avant notre ère.


C'est le plus grand sarcophage découvert à Alexandrie.


D'après le ministère des antiquités, la tombe fait 2.4 mètres de long sur 1.5 mètre de large. Mostafa Waziri, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, ajoute que c'est le plus grand sarcophage jamais découvert dans la ville.

Un buste en albâtre usé a également été trouvé sur le site. Photo: Egypt Ministry of Antiquities

Il s'agit de la toute dernière trouvaille dans Alexandrie, une ville antique peu étudiée par les archéologues pendant des décennies. D'après Andrew Lawler du Smithsonian, les chercheurs ont souvent ignoré la ville légendaire fondée par Alexandre le Grand et gérée par son proche conseiller, Ptolémée puis ses descendants, après sa mort.
En effet, au fil des siècles, une zone métropolitaine animée et encombrée de 5 millions d'habitants a grandi sur les ruines de palais de marbre, de monuments et d'autres anciens ouvrages.

Mais au cours des dernières décennies, les chercheurs se sont lancés dans le travail minutieux de l'archéologie urbaine, fouillant couche par couche dans le passé de la ville.

En 2005, les archéologues ont ainsi découvert les restes de l'Université d'Alexandrie, où étudia l'ancien mathématicien grec Archimède.

Les restes du Pharos, un phare construit par les Ptolémées et qui fut considéré comme la septième merveille du monde antique, reposent aussi dans le port d'Alexandrie.

En fait, les changements dans l'écoulement du Nil et l'élévation du niveau de la mer signifient que de grandes parties de la ville antique sont actuellement sous l'eau; ce sont ainsi de véritables capsules temporelles attendant d'être explorées.


Alexandrie n'est pas la seule ville côtière égyptienne à abandonner ses secrets.


Au début des années 2000, des chercheurs ont découvert la cité légendaire de Thonis-Héracléion, l'ancienne ville portuaire à l'embouchure du Nil détruite par un tremblement de terre à quelques kilomètres d'Alexandrie

Au cours de ces 15 dernières années, les archéologues sous-marins ont utilisé des systèmes d'aspirateur pour enlever les sédiments et mettre au jour les artéfacts du fond marin. Ils ont ainsi découvert des statues incroyables, des sarcophages et des stèles, dont le Décret de Sais, une stèle énonçant la loi fiscale complexe de l'Egypte ancienne.

Seulement 5% de Thonis-Héracléion a été fouillée jusqu'ici, ce qui signifie qu'il reste des décennies de fouilles à venir.

Bien qu'il soit trop tôt pour connaitre l'identité du corps dans le sarcophage qui vient d'être découvert à Alexandrie, une chose et certaine, ce ne sera pas la dernière trouvaille faite le long de la côte méditerranéenne égyptienne.

Merci à Yvan pour l'info ! 

Source:

Mise à jour le 20/07/2018:

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie

Un exceptionnel sarcophage en granit noir de l'époque ptolémaïque découvert à Alexandrie


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4.08.2018

La muographie et de minuscules robots pour en savoir plus sur les cavités découvertes dans la Grande Pyramide

A l'aide de particules cosmiques, les muons, et peut-être de minuscules robots, les scientifiques espèrent comprendre la présence de deux vides mystérieux à l'intérieur de la Grande Pyramide.

Les possibilités vont d'une nouvelle chambre funéraire à un passage de construction scellé.

La muographie et de minuscules robots pour en savoir plus sur les cavités découvertes dans la Grande Pyramide
Les chercheurs qui ont analysé la densité des particules appelées muons ont trouvé es espace vide de plus de 30m de long au-dessus de la grande galerie de la Grande Pyramide. Illustration: ScanPyramids mission

Bâtie par le pharaon Khéops (dont le règne commença vers 2551 avant JC), la Grande Pyramide de Gizeh fait 138 mètres de haut et a été la plus grande structure bâtie par l'homme dans le monde jusqu'à la construction de la cathédrale de Lincoln en Angleterre au 14ème siècle.

Les scientifiques, dans le cadre du Projet Scan Pyramids, ont rapporté la découverte de deux vides auparavant inconnus dans la Grande Pyramide (voir à ce sujet les articles: Un "grand vide" identifié dans la pyramide de Khéops et Pyramides de Gizeh: découverte de mystérieuses anomalies thermiques).

Le plus grand des deux vides fait au moins 30 mètres de long et est situé au-dessus d'un énorme passage, appelé la grande galerie, qui conduit à la chambre funéraire de Khéops.
Le vide plus petit est situé derrière la face nord de la pyramide et consiste en un couloir dont la longueur reste indéterminée.

Les détecteurs de muons et l'imagerie thermique avaient été utilisés pour faire ces découvertes.


La prochaine phase.


Les scientifiques prévoient de mener d'avantage de tests muographiques dans la Grande Pyramide. De plus, ils développent des robots qui pourraient être capable d'entrer dans la cavité plus petite et visualiser l'intérieur grâce à une caméra haute-résolution.

Actuellement, les scientifiques en savent un peu plus sur le plus grand vide. "Il y a une grande différence si le vide (le plus grand) est horizontal ou incliné." rapporte Mehdi Tayoubi, président et co-fondateur de l'Institut Heritage Innovation Preservation, l'une des institutions impliquées dans le Projet Scan Pyramid.
Si le plus grand vide est incliné, par exemple, cela pourrait être un grand couloir comme la grande galerie, explique-t-il. D'un autre côté, si le vide est horizontal, alors cela pourrait être une ou plusieurs chambres.

En outre, il est possible que le plus petit vide, dont les scientifiques savent déjà qu'il se compose d'un corridor, ait pu être relié au vide plus grand dans les temps anciens.

Pour rassembler ces informations, les chercheurs vont mettre en place des détecteurs de muons dans des endroits de la Grande Pyramide qui doivent encore être étudiés, dont une série de soi-disant chambres de soulagement qui sont situées près du grand vide. Ces chambres de décharge sont situées au-dessus de la chambre du roi, une pièce qui contient un sarcophage dont beaucoup d'archéologues estiment qu'il aurait été utilisé pour inhumer Khéops.
Ces chambres pourraient avoir été construites pour soulager la pression sur le plafond de la chambre du roi, empêchant celui-ci de s'effondrer (d'où leur nom).



Les robots et la recherche


Alors que de nouveaux tests aux muons sont en cours, une autre équipe, menée par Jean-Baptiste Mouret, chercheur à l'INRIA, Institut national de recherche en informatique et en automatique, est en train de construire deux robots qui peuvent être capables de voir ce qu'il y a dans le plus petit vide.

Mouret explique que l'équipe devra percer un trou de 3.8cm de diamètre dans lequel seront insérés les petits robots.

"Tout d'abord, nous voulons envoyer une "robot-éclaireur", qui est en gros une caméra panoramique avec beaucoup de lumières dans un robot en forme de tube," rapporte Mouret, "L'objectif est d'étudier ce qui se trouve de l'autre côté du mur et d'obtenir des images haute résolution. S'il y a quelque chose de prometteur, alors nous extrairons le robot éclaireur et insérerons le robot d'exploration. Pour ce robot, nous sommes en train de concevoir un dirigeable volant qui est plié pour l'insertion et qui sera gonflé à distance une fois qu'il sera dans la cavité".

Le dirigeable permettrait au robot de voler autour du petit vide et de prendre des photos. Le robot volant n'aurait pas à se déplacer sur des escaliers ou des rochers et pourrait se mouvoir plus rapidement et prendre des photos de plus de points de vue qu'un robot se déplaçant au sol.

Lorsque le robot atteindra le vide, il gonflera un dirigeable pour voler et prendre des photos. Illustration: Inria

Ils ont un prototype fonctionnel des robots éclaireur et dirigeable. "Cependant, nous travaillons encore sur la conception d'un déploiement fiable et un mécanisme de pliage pour déployer le dirigeable" ajoute Mouret.

Avant que ces robots ne commencent leur exploration, les scientifiques ont besoin de rassembler plus d'informations précises sur les dimensions et la localisation du vite plus petit. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'équipe saura où percer le trou. "Nous espérons que nos robots seront prêts au moment où l'équipe Scan Pyramids déterminera exactement où nous devons forer".

Le Ministère des Antiquités Égyptiennes devra aussi donner son accord final pour les robots. Le trou qui devra être percé endommagerait légèrement la pyramide. "Nous travaillons dur pour avoir un robot aussi fiable que possible et aussi peu dommageable que possible; et nous espérons que nous pourrons convaincre le Ministère des Antiquités que c'est la technologie la plus appropriée pour la la prochaine étape. En attendant, nous pourrions déployer nos robots dans d'autres endroits", comme les bâtiments industriels et culturels, ajoute Mouret.

Tayoubi a souligné que l'exploration des robots n'est pas l'objectif immédiat du Projet Scan Pyramids, mais plutôt quelque chose à considérer dans l'avenir.


La sensibilisation du public


Les tests muographiques et les analyses sont un processus lent et prendront au moins un an avant que l'équipe de Scan Pyramids ait de nouveaux résultats, rapporte Tayoubi.

En plus de leur recherche, les scientifiques ont travaillé avec des documentaristes pour créer "Secrets of the Dead: Scanning the Pyramids" sorti en janvier de cette année sur le site PBS: Particle Physics Helps Scientists Look Inside the Great Pyramid

D'autres vidéos et informations qui permettent au public de comprendre les recherches de l'équipe sont accessibles sur le site de Scan Pyramids.




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3.19.2018

Une mini-pyramide découverte à Saqqarah en Egypte

Une mission archéologie franco-suisse a mis au jour, il y a quelques mois, une mini-pyramide faite en granite rose, au dus de Saqqarah, dans la périphérie de la province de Gizeh.

Une mii-pyramide découverte à Saqqarah en Egypte

Le secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes (CSA), le Général Mostafa al-Waziri, a rapporté que la mini-pyramide avait une hauteur de 130 cm et que chaque côté du sommet mesurait 35cm. La taille de la base de la pyramide est de 110cm.

Waziri a fait remarquer que cette mini-pyramide, qui devait être recouverte d'or ou de cuivre, avait la partie supérieure partiellement endommagée.

Son fond avait été lissé et percé pour être placé sur le sommet d'une pyramide.

Le chef de la mission, Philip Clumber, précise que la mini-pyramide a été découverte au sud de la pyramide du roi Pepi II, pharaon de la sixième dynastie, où la pyramide de sa mère, la reine Ankhesenpepi II, fut construite. Elle n'a pas encore été été trouvée à ce jour.

La mission a déjà réussi à découvrir plusieurs secrets concernant les monuments pharaoniques à Saqqarah. Elle a dévoilé la partie supérieure d'un énorme obélisque de la reine Ankh S.N. Bibi II (photo ci-dessous), en octobre 2017, ainsi que les collections funéraires complètes de la reine.



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2.28.2018

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande Pyramide de Khéops probablement découvert

Bien qu'elle soit légèrement déséquilibrée, l'imposante pyramide de Gizeh est un ancien exploit d'ingénierie. Et aujourd'hui, un archéologue pense avoir compris comment les égyptiens ont pu aligner le monument presque parfaitement le long des points cardinaux, nord-sud-est-ouest: ils pourraient avoir utilisé l'équinoxe d'automne.

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande pyramide probablement découvert
La Grande Pyramide de Gizeh fut construite il y a environ 4500 ans. Credit: Mikhail Nekrasov/Shutterstock

L'équinoxe d'automne se produit à mi-chemin entre les solstices d'été et d'hiver, lorsque l'inclinaison de la Terre est telle que la longueur du jour et de la nuit est presque la même.

Il y a environ 4500 ans, le pharaon égyptien Khéops fit construire la Grande Pyramide de Gizeh: c'est la plus grande des trois pyramides, aujourd'hui haute de 138 mètres, sur le Plateau de Gizeh, et elle fut considérée comme une "merveille du monde" par les anciens auteurs.

Il s'avère que les bâtisseurs de pyramides ont conçu cette ancienne merveille avec une extrême précision. "Les constructeurs de la Grande Pyramide de Khéops ont aligné le monument sur les points cardinaux avec une précision supérieure à quatre minutes d'arc, ou un quinzième d'un degré," rapporte Glen Dush, un ingénieur qui étudie les pyramides de Gizeh, dans un article publié récemment dans le Journal of Ancient Egyptian Architecture.

La pyramide de Khéphren, aussi située sur le plateau de Gizeh, et la Pyramide Rouge (sur le site de Dachour) sont aussi alignées avec un très grande précision, fait remarquer Dash, bien qu'il note que "les trois pyramides présentent le même type d'erreur; elles sont très légèrement tournées dans le sens antihoraire des points cardinaux"

Depuis plus d'un siècle, les chercheurs ont proposé différentes méthodes que les anciens égyptiens ont pu utiliser pour aligner les pyramides le long des points cardinaux avec autant de précision.

Dans son article, Dash démontre comment une méthode qui repose sur l'équinoxe d'automne a pu être utilisée.


Les ombres dans le Connecticut et à Gizeh.


Dans son expérience, qu'il a mené à Pomfret, dans le Connecticut, le 22 septembre 2016 (jour de l'équinoxe d'automne), Dash a placé une tige (ou gnomon pour les arpenteurs modernes) sur une plateforme en bois, puis il a marqué l'emplacement de l'ombre de la tige tout au long de la journée.

"Lors de l'équinoxe, l'arpenteur constate que l'ombre de la tige se déplace en ligne droite et presque parfaitement d'est en ouest." rapporte-t-il. Le degré d'erreur est légèrement dans le sens antihoraire, comme constaté sur les pyramides de Khéops, Khéphren et la Pyramide Rouge.

L'inclinaison de la Terre sur l'équinoxe d'automne permet à l'ombre de se déplacer dans cette direction est-ouest, écrit Dash. Bien que l'expérience ait été menée dans le Connecticut, la technique doit aussi pouvoir être utilisée à Gizeh.

Le secret de l'alignement presque parfait de la Grande pyramide probablement découvert
Le jour de l'équinoxe d'automne, un arpenteur plante un bâton dans le sol et suit son ombre tout au long de la journée. Cela donne une ligne donnant presque parfaitement la direction est-ouest. Credit: Wilma Wetterstrom

Pour que cela fonctionne, les anciens égyptiens (ou n'importe quel arpenteur) avaient besoin idéalement d'une "journée claire et ensoleillée, comme c'est le cas la plupart des jours à Gizeh. Un nuage passager ne sera pas un problème", écrit-il.

La tige a pu être placée sur une plateforme en bois sur le sol de Gizeh. Les égyptiens ont pu déterminer le jour de l'équinoxe d'automne en comptant 91 jours après le solstice d'été.


Les anciens égyptiens ont-ils réellement utilisé cette technique ?


L'expérience menée récemment montre que l'équinoxe d'automne a pu être utilisée pour aligner les trois pyramides, selon Dash. Cependant, on ne sait pas si les anciens égyptiens ont utilisé cette technique.

Les expériences menées au cours des dernières décennies suggèrent que plusieurs méthodes utilisant le soleil ou les étoiles ont pu être utilisées pour aligner les pyramides.

"Les égyptiens malheureusement, ne nous ont laissé que peu d'indices. Aucun document d'ingénierie ou d'architecture n'a été trouvé pour donner des explications techniques démontrant comment les anciens égyptiens alignaient leurs temples ou pyramides." écrit Dash.

En fait, il est possible que plusieurs méthodes ont été utilisées pour aligner les pyramides. L'équinoxe d'automne a cependant un avantage: elle est relativement simple à utiliser. D'autres méthodes demandent plus d'étapes et sont généralement plus compliquées.

"Il est difficile d'imaginer une méthode plus simple, que ce soit conceptuellement ou pratiquement," que la méthode de l'équinoxe d'automne, écrit-il.

Dash est le fondateur de la Glen Dash Foundation for Archaeological Research. Il mène des travaux sur le plateau de Gizeh avec l'Ancient Egypt Research Associates, et il a effectué un travail radar dans la Vallée des Rois.
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