Affichage des articles dont le libellé est Moche. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Moche. Afficher tous les articles

10.20.2014

Des griffes vieilles de 1,500 ans intriguent les archéologues au Pérou

Des archéologues ont découvert une paire de griffes métalliques aiguisées en fouillant la tombe d'un noble d'une civilisation pré-inca.

La paire de griffes en métal. Photo: Reuters.

Les scientifiques supposent que ces griffes devaient être attachées à un costume recouvrant le corps, et devaient jouer un rôle lors d'un combat rituel dans l'ancienne civilisation Moche.

Ils supposent qu'un combat rituel était mené entre deux hommes, et le gagnant devait recevoir ces griffes comme trophée. Le perdant devait être sacrifié aux dieux.

Sur ce même site de Huaca de la Luna, près de la ville de Trujillo, les archéologues ont découvert un sceptre, des boucles d'oreille et un masque. "Le sceptre représente le pouvoir, les boucles d'oreille, le statut, et la pièce en céramique est typique d'un personnage de l'élite" rapporte l'archéologue Santiago Uceda.

Le squelette d'un noble a aussi été trouvé dans la tombe.

La découverte sera emportée aux Etats-Unis pour des examens plus approfondis. Davantage de tests et de recherches aideront à déterminer l'âge de l'objet et son utilisation.

Le site archéologique de Huaca de la Luna, ou Temple de la Lune,  fait partie de l'ancienne capitale Moche, construite de millions de blocs d'adobe entre le premier et huitième siècle après JC au nord du Pérou.

Les Moche vénéraient plusieurs dieux, et certaines théories prétendent qu'ils effectuaient régulièrement des sacrifices de sang, probablement pour garantir une météo favorable.

Un squelette avec des pots en céramique dans la tombe d'une prêtresse de la culture Moche. Reuters

Les experts supposent que les victimes devaient être exposées et torturées pendant des semaines avant leur sacrifice.
John Verano, professeur d'anthropologie à l'Université de Tulane, pense que certaines parties de la victime étaient mangées dans le cadre d'un rituel cannibale.

Les fouilles des places du temple Moche ont mis au jour des groupes de gens sacrifiés ensemble. Les squelettes de jeunes hommes ont été excarnés (pratique qui consiste à enlever la chair et les organes d'un corps).
Les sacrifices devaient être associés à des rites ancestraux de renouveau et de fertilité agricole.

Dans l'iconographie Moche, il y a un personnage que les chercheurs ont surnommé le "Décapiteur" ou Ai Apaec; il est souvent décrit comme une araignée, ou parfois comme une créature ailée ou un monstre marin.
Lorsque le corps est inclus, le personnage est généralement représenté avec un bras tenant un couteau et un autre tenant par les cheveux une tête coupée.
Il est aussi dépeint comme un "personnage humain avec une bouche de tigre et des crocs".

Relecture par Marion Juglin
Source:

Derniers articles sur la civilisation Moche: 

8.22.2013

Un ancien bouclier à plumes découvert dans un temple Moche

Caché dans une partie scellée d'un ancien temple péruvien, les archéologues ont découvert un bouclier à plumes vieux de 1300 ans.

Fabriqué par le peuple Moche, l'artéfact rarissime a été trouvé face contre terre sur une surface en pente qui avait été transformée en un banc ou un autel sur le site de Pañamarca.


 Les chercheurs ont découvert un bouclier à plumes, datant de 1300 ans, en partie scellé dans un ancien temple au Pérou. A l'origine, le bouclier devait avoir plus de 100 plumes disposées en cercles concentriques. Photo: Lisa Trever, University of California, Berkeley

Situé à proximité de deux anciennes peintures murales, dont une représente un monstre surnaturel, le bouclier mesure environ 25 centimètres de diamètre et est fait à base de vannerie soigneusement tressée avec une poignée. Sa surface est recouverte de tissus rouge et marron avec une douzaine de plumes jaunes qui ont été cousues dessus. Elles semblent provenir d'un perroquet ara.

[D'autres images concernant cette découverte]

Ce bouclier aurait plus servi à un rituel plutôt qu'à une utilisation pratique. La mise en place du bouclier, sur le banc ou l'autel, semble avoir été le dernier acte effectué avant que cet espace n'ait été fermé et qu'un nouveau temple, plus grand, ait été construit au-dessus de celui-ci.

La découverte de ce petit bouclier, combiné à la découverte d'autres petits boucliers Moche et de leurs représentations dans l'art, peut également faire la lumière sur le combat Moche. Leurs boucliers ont pu être utilisés pour des représentations rituelles ou des batailles rituelles semblables aux combats de gladiateurs, d'après Lisa Trever, professeur à l'Université de Californie, Berkeley.

Trever et ses collègues, Jorge Gamboa, Ricardo Toribio et Flannery Surette, décrivent le bouclier dans la dernière édition du Ñawpa Pacha: Journal d'archéologie andine.


Les plumes d'ara.

Bien qu'il ne reste qu'une douzaine de plumes sur le bouclier, à l'époque il devait avoir une apparence différente: "Je suppose qu'à l'origine, il avait au moins une centaine de plumes cousues sur la surface" en deux ou plusieurs cercles concentriques, explique Trever.

Les Moche, qui vivaient sur ​​les côtes désertiques et les vallées irriguées de la côte Pacifique de la Cordillère des Andes, ont probablement dû importer les plumes, car les aras résidaient sur ​​la côte est de la Cordillère des Andes, près de l'Amazone.

Quelle signification symbolique avait l'ara pour les Moche ? Cela reste un mystère.

"Nous savons que les Moche utilisaient de nombreuses métaphores animales dans leur art et leur culture visuelle", ajoute Trever, "l'ara avait peut-être une signification symbolique particulière; mais comme les Moche n'ont pas laissé de traces écrites, nous ne savons pas exactement ce qu'il en est."


Les anciennes peintures murales.

Le bouclier a été trouvé près de deux anciennes peintures murales, dont l'une représentait un "Monster Strombus", une bête surnaturelle avec des caractéristiques d'escargot et de félin, et l'autre une créature ressemblant à un iguane.

Les chercheurs notent dans leur rapport que le monstre est souvent représenté dans l'art Moche aux prises avec un personnage humanoïde à crocs appelé "Visage ridé" par certains spécialistes.
L'iguane, quant à lui, est souvent représenté entrain d'accompagner le "Visage ridé" lors de ses voyages.

Bien que la représentation d'un visage ridé n'a pas encore été trouvé dans la zone scellée où le bouclier se trouvait, il peut encore être découvert dans de prochaines fouilles.

"La relation exacte entre le dépôt du bouclier et la narration picturale adjacent reste une question ouverte", selon Trever.


Des combats de gladiateurs chez les Moche ? 


Alors que le bouclier qui vient d'être mis au jour est à usage rituel et non pour le combat, les chercheurs notent qu'un autre petit bouclier Moche, trouvé sur le site de Huaca de la Luna, a probablement été conçu pour le combat. Il était fait de cuir et de rotin tressé, mais ne mesurait que 43 cm de diamètre.

En outre, les représentations des boucliers Moche dans l'art céramique montrent des gens portant des petites boucliers circulaires ou carrés sur leur avant-bras.
Cela "ressemble plus à un petit bouclier qui est utilisé pour protéger l'avant-bras et qui peut être tenu devant le visage en combat au corps-à-corps avec des bâtons", explique Trever, "ils n'avaient apparemment pas besoin, ou n'utilisaient pas, de grands boucliers pour se protéger contre des volées de flèches ou des lances"

Jeffrey Quilter, directeur du Musée Peabody d'archéologie et d'ethnologie de l'Université Harvard, a proposé une autre idée sur la petite taille des boucliers Moche. Il pense qu'ils utilisaient un bâton à deux mains qui leur donnait une grande portée et pouvait porter un coup mortel: "la puissance de ces armes pouvait être assez grande pour rendre des boucliers inutiles, ce qui expliquerait leur taille réduite au fil du temps, servant plutôt comme protection des bras ou pour éviter d'éventuels jets de pierre ou de fléchettes".

Il note que les Moche ne semblent pas avoir utilisé des armes à longue portée dans les combats comme des frondes ou des fléchettes.

Peu importe pourquoi les Moche préféraient de petits boucliers, leur représentation répétée indique qu'ils remplissaient parfaitement leur fonction.
Ils "semblent utiliser de très petits boucliers par rapport à ceux que nous connaissons dans d'autres parties du monde, mais ils semblaient adéquat pour le style de combat qu'ils effectuaient," conclu Trever.

Source:

Derniers articles sur le Pérou:

8.10.2012

Les archéologues font une importante découverte à Marcahuamachuco


L'équipe de recherche archéologique travaillant à Marcahuamachuco au Pérou, a annoncé un "premier résultat important" permettant de comprendre le processus historique du site.
Une collection de 10 figurines en métal et de nombreux autres objets d'ornement, soupçonnés de faire partie d'une offrande faite au cours de la la construction du site, ont été mises au jour.

 Une des dix figurines en métal découverte à Marcahuamachuco

Jésus Holguin, directeur de l'équipe archéologique, a expliqué que les figurines représentent des hommes vêtus de chapeaux, de cache-oreilles et de vêtements.

Les figurines, dont certaines sont assises les jambes croisées, aurait été fabriquées par l'application d'une mince feuille de métal sur une forme sculptée en pierre ou en bois.

Parmi les objets ornementaux découverts, il y avait des boucles d'oreilles, des colliers, des tupus (aiguilles) et des perles qui auraient pu être rattachées à des toiles ou des bannières.

Guillermo Lumbreras, un archéologue à Marcahuamachuco, a déclaré que les pièces avaient des traits issus de la culture Moche. Lumbreras voit une influence Recuay dans la conception des objets, mais les traits dominants correspondent à la société Wari (huari). Les pièces devraient aider les chercheurs de la période de l'Horizon Moyen (500-900 après JC) dans la compréhension de la place de Huamachuco dans le processus historique, en particulier dans l'installation des Wari.

Cette découverte ajoute également aux constatations antérieures sur Marcahuamachuco, qui comprennent des objets en Spondylus de la côte équatoriale et en roches volcaniques des hauts plateaux du centre-sud.
Ces constatations ont conduit les chercheurs à penser que les habitants de Huamachuco avaient des réseaux d'échange sur de longues distances.  

Marcahuamachuco, qui est devenu un site du projet GHF en 2011, se trouve à la jonction de vallées de montagne à plus de 3000 mètres, donnant sur ​​des sites satellites et des rivières en contre-bas.
Connu pour ses citadelles massives et ses structures circulaires à double paroi uniques, Marcahuamachuco a été construit entre 400 et 800 après JC et est devenu le centre politique, économique et militaire le plus important au nord du Pérou. Il est parfois appelé le "Machu Picchu du Nord."

Source:

Derniers articles sur les Moche:

Derniers articles sur le Pérou:

7.10.2012

Une mine de Cinabre pré-Inca découverte à Trujillo


Le cinabre utilisé par les Moche pour peindre des tatouages ​​sur la peau quelques il y a 1600 ans a pu être été exploité localement, selon les conclusions récentes de l'archéologue Regulo Franco.

 Archéologues près de l'entré de la mine pré-hispanique près de la colline sacrée Campana

 En 2006, Franco et son équipe d'archéologues ont découvert la tombe de la Señora de Cao sur le site d'El Brujo dans la côte Nord du Pérou: une jeune mère, probablement une dirigeante, enterrée vers l'an 400 dans 26 couches de tissu fin et flanquée de lances sculptées et de clubs comme signes de puissance. D'après des vases trouvés dans la tombe, on pense qu'elle serait décédée à la suite d'un accouchement, peut-être d'une éclampsie.
Une des caractéristiques uniques, c'est que, en plus d'être ornée de scintillants anneaux dans le nez, de couronnes et de colliers, sa peau a été délicatement tatouée avec des dessins de serpents, de poissons et d'autres figures. D'où son surnom de Lady tatouée.

La momie tatouée d'El Brujo

Franco pensait tout d'abord que les tatouages ​​avaient été faits avec du cinabre ramené de régions beaucoup plus loin au sud, comme les hauts plateaux andins de Huancavelica. Mais la découverte ce mois-ci d'une mine pré-inca près de Trujillo le conduit maintenant à croire que le sulfure de mercure ou cinabre a été obtenu localement.

La mine, contenant des cristaux de malachite, du minerai de mercure et du sulfure de mercure, est accessible à partir du versant ouest du Cerro Portachuelo, dans la zone protégée du Cerro Campana, une colline considérée comme sacrée par les Moche.

L'entrée de la mine comprend une première ouverture d'environ 7 mètres avant le début d'un tunnel. Les archéologues ont trouvé des tessons et des fragments d'os qui indiqueraient que la mine a été utilisée par les Moche. La mine n'a pas été explorée plus loin en raison des gaz nocifs.

Source:
Derniers articles sur le Pérou:

Dernier article sur les Moche:

8.14.2010

Une ancienne chambre sacrificielle découverte au Pérou

Les archéologues ont découvert ce qui semble être un lieu cérémoniel utilisé pour des sacrifices humains par la civilisation Moche.




"Il y a un grand hall cérémoniel ou passage intégré dans le reste de l'architecture qui établit la présence de certaines figures de l'élite Moche et aussi la pratique de rituels complexes, tels que le sacrifice humain," rapporte Carlos Wester La Torre, surnommé Schmall,  directeur du Musée Bruning au Pérou et directeur des fouilles.

La civillisation  Moche est essentiellement agricole et a connu son apogée entre 100 Avant C et 800 après JC.
La découverte de lieux sacrificiels semble confirmer les théories existantes selon lesquelles les Moche participaient à une cérémonie appelée "la présentation" mettant en vedette des meurtres rituels de prisonniers de guerre. Des restes de multiples squelettes ont été découverts sur le sol de la chambre.
Selon Schmall, "L'équipe a mis au jour un couloir de 60 mètres de long ouvrant sur trois portiques équidistants et cinq trônes sur la pyramide principale du site archéologique. Les restes d'une fresque trouvée dans le corridor représentent trois prêtres de haut rang dont l'ornementation confirme l'implication du pouvoir politique dans la cérémonie."

La plupart des experts croient que la civilisation Moche n'était pas organisée politiquement en tant qu'Etat unique, mais existait en petits groupes qui se partageaient une culture commune. Ils étaient  connus pour la création de céramiques finement peintes, l'orfèvrerie, les monuments huaca et les systèmes d'irrigation. En examinant certaines de leurs structures, les archéologues ont pu établir que les Moche étaient un peuple particulièrement sophistiqué et étaient capables de produire en masse une grande variété de poteries.

La civilisation Moche était pionnière dans le travail des métaux tel que la dorure et les premières formes de soudure. Ces compétences leur ont permis de créer des objets très complexes: des boucles d'oreille et des colliers, des anneaux dans le nez et les casques , dont la plupart étaient incrustse d'or et de pierres précieuses.

Les archéologues ont également découvert une tradition macabre concernant les Moche au sortir d'une bataille victorieuse; tradition dans lequel le hall récemment découvert a sans doute joué un rôle majeur dans: Les vaincus étaient rituellement sacrifié: on leur coupait la gorge, le sang était drainé dans une tasse et celle-ci était bue par une "divinité".
Ce n'est que lentement que les archéologues ont réalisé qu'il ne s'agissait pas d'une guerre, mais d'un combat rituel suivi par le sacrifice humain.

Source:

11.13.2007

Pérou: Les treize tours de Chanquillo seraient le plus ancien observatoire solaire du continent

Pérou: Les treize tours de Chankillo seraient le plus ancien observatoire solaire du continent












Des archéologues ont établi que les treize tours de Chanquillo au Pérou, datant d'au moins 23 siècles, étaient le plus ancien observatoire solaire des Amériques.

Les ruines de ces constructions situées sur une colline près de la côte péruvienne sont longtemps restées mystérieuses, scientifiques et historiens s'interrogeant sur leur signification.

Bâties au milieu d'un complexe de cérémonies rituelles dans la vallée Casma-Sechin, avec une orientation nord-sud, ces tours sont en fait positionnées pour marquer les dates des solstices, des équinoxes et des mois.

Ce calendrier est d'une assez grande précision puisqu'il ne varie que de quelques jours sur un an.

Selon les deux chercheurs, Ivan Ghessi de l'université catholique du Pérou (PUCP) et l'archéo-astronome Clive Ruggles de l'université britannique de Leicester, ces tours témoignent d'un culte solaire sophistiqué bien antérieur à la civilisation des Incas. "Cela paraît extraordinaire qu’un complexe astronomique aussi évident que celui ci ai pu rester inexpliqué aussi longtemps", a déclaré Clive Ruggles.

Au départ, les archéologues pensaient que les tours formaient une fortification ou les reliques d’un édifice religieux.


La mise au jour de postes d’observation a révélé la véritable utilité de l’alignement: connaître avec précision la période de l’année.


L’observatoire est composé de trois parties : treize tours alignées et deux bâtiments d’observation. Les monticules mesurent de 2 à 6 mètres et sont espacés de 5 mètres de distance, formant des créneaux réguliers. Chaque tour possède une paire d'escaliers –aux faces nord et sud- menant à son sommet. L’alignement est cerné par des fortifications comportant murs, portes et larges parapets.

Les deux bâtiments d’observation, en miroir à l’ouest et à l’est de l’alignement, permettent de suivre la course du Soleil. Depuis le bâtiment occidental, les créneaux coïncident avec les solstices d’été et d’hiver et les équinoxes au levant tandis que le bâtiment oriental permet la détermination des mêmes événements au couchant.

Les chercheurs pensent que le calendrier avait une grande importance cultuelle. En effet, des offrandes ont été découvertes dans les bâtiments d’observation : poteries, coquillages, statuettes… Les prêtres devaient les déposer pendant l’observation des périodes clefs de l’année.

Des rituels et des fêtes, directement liées au cycle solaire, avaient lieu dans le complexe religieux voisin. Cependant, l’observation du soleil lui-même semblait être réservé aux notables et aux chefs de guerre. En effet, de nombreuses figurines de guerriers ont été trouvées sur le site, marquant la suprématie d’une élite. Comme dans l’empire Inca, 2.000 ans plus tard, les cycles solaires et l’astronomie auraient servi à légitimer l’autorité des seigneurs.


Sources:
  • Yale university: "Peruvian Citadel is Site of Earliest Ancient Solar Observatory in the Americas"
  • Yale university: "Scientists determine ancient Peruvian citadel was earliest solar observatory in the Americas"
  • http://www.cliveruggles.net/