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9.27.2023

D'anciens paniers et chaussures révèlent le savoir-faire des tisserands de la préhistoire

Des paniers et des chaussures élaborés ont été trouvés dans une grotte espagnole. Ils montrent que les peuples vivant en Europe il y a des milliers d'années étaient habiles à tisser des objets à partir de fibres végétales.

D'anciens paniers et chaussures révèlent le savoir-faire des tisserands de la préhistoire 
Paniers mésolithiques vieux de 9 500 ans de la grotte Cueva de los Murciélagos en Espagne. Photo: Projet MUTERMUR


La Cueva de los Murciélagos, ou la grotte des chauves-souris, est un système de grottes du sud-ouest de l'Espagne qui a été découvert lors d'activités minières au XIXe siècle. Les fouilles de la grotte ont depuis révélé plusieurs cadavres momifiés ainsi que des objets dont des paniers, des sandales et un marteau en bois.

Francisco Martínez Sevilla de l'Université d'Alcalá en Espagne et ses collègues ont analysé 76 de ces artéfacts. 

 

Ils sont considérés comme l’un des objets végétaux les mieux conservés de l’Europe préhistorique, grâce à la faible humidité à l’intérieur de la grotte.


Environ 65 de ces objets ont été fabriqués à partir d’une fibre appelée sparte (Lygeum spartum). Cela comprend un ensemble de paniers, de forme plate ou plus cylindrique, ainsi que des sandales fabriquées en écrasant et en tordant la fibre.

 
Un maillet en bois et des sandales en sparte datant d'il y a environ 6 000 ans. Photo: Projet MUTERMUR
 

Les autres objets sont en bois et comprennent des outils comme un marteau et des bâtons à fouir.

L'équipe a daté au carbone 14 de ces objets et a découvert qu'ils appartenaient au deux périodes suivantes : 7950 à 7360 avant JC et 4370 à 3740 avant JC. 

Les objets les plus anciens ont été créés par des chasseurs-cueilleurs au cours du Mésolithique, explique Martínez Sevilla, tandis que les plus récents étaient probablement utilisés par les agriculteurs du Néolithique.

La sandale la plus ancienne aurait environ 6 000 ans, ce qui en fait la chaussure la plus ancienne jamais trouvée en Europe, précise Martínez Sevilla.

"L'utilisation de fibres végétales en Europe est plus ancienne que prévu", rapporte Maria Herrero-Otal, membre de l'équipe de l'Université autonome de Barcelone, en Espagne, "Nous imaginions les populations mésolithiques plus simples, mais il semble qu'elles étaient beaucoup plus complexes que nous ne le pensions."

Lien vers l'étude:

Source:

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2.02.2023

Un Londonien résout un mystère vieux de 20 000 ans

Ben Bacon, conservateur de meubles, a analysé des marques vieilles de 20 000 ans sur des peintures rupestres; il en a conclu qu'elles pouvaient faire référence à un calendrier lunaire. 

Cela a conduit une équipe de spécialistes à prouver que les premiers européens prenaient des notes sur le calendrier des cycles de reproduction des animaux. 

Un Londonien résout un mystère vieux de 20 000 ans

Des peintures rupestres d'animaux tels que des rennes, des poissons et du bétail ont été trouvées dans de nombreuses grottes à travers l'Europe. Mais jusqu'ici, les archéologues étaient perplexes quant à la signification des points et autres marques sur ces peintures. Aussi, Bacon avait décidé d'essayer de les décoder.

Il a passé de nombreuses heures sur Internet et à la British Library à consulter des images de peintures rupestres, a amassé autant de données que possible et a commencé à chercher des motifs répétitifs.

En particulier, il a examiné un signe «Y» sur certaines peintures, qui, selon lui, pourrait être un symbole de «donner naissance» car il montrait une ligne qui sortait d'une autre.

Au fur et à mesure que ses recherches progressaient, il a fait venir des amis et des universitaires. Ils l'ont encouragé à poursuivre ses enquêtes bien qu'il ne soit pas un spécialiste. 


Il a collaboré avec une équipe comprenant deux professeurs de l'Université de Durham et un de l'University College de Londres et, en travaillant sur les cycles de naissance d'animaux similaires d'aujourd'hui, ils en ont déduit que le nombre de marques sur les peintures rupestres était un enregistrement, par mois lunaire, des saisons d'accouplement des animaux.

Les découvertes de l'équipe ont été publiées dans le Cambridge Archeological Journal. Le professeur Paul Pettitt, de l'Université de Durham, s'est dit "content d'avoir pris cela au sérieux" lorsque Bacon l'a contacté.

"Les résultats montrent que les chasseurs-cueilleurs de la période glaciaire ont été les premiers à utiliser un calendrier systémique et des marques pour enregistrer des informations sur les événements écologiques majeurs au sein de ce calendrier" et il a joute: "En retour, nous sommes en mesure de montrer que ces personnes, qui ont laissé un héritage d'art spectaculaire dans les grottes de Lascaux [en France] et d'Altamira [en Espagne], ont également laissé une trace d'un ancien chronométrage qui finira par devenir monnaie courante dans notre espèce."

Pour Bacon, nos ancêtres "nous ressemblaient beaucoup plus que nous ne le pensions auparavant. Ces personnes, séparées de nous par de nombreux millénaires, sont soudainement beaucoup plus proches".

 

Merci à Audric pour l'info !

Source:

BBC: "Londoner solves 20,000-year Ice Age drawings mystery"

4.16.2020

Des archéologues proposent une explication pour les pierres sphériques préhistoriques

Des artéfacts en pierre laborieusement façonnés en forme de sphères faisaient partie de la vie quotidienne des premiers humains depuis plus de deux millions d'années.

Ils ont été mis au jour par des archéologues dans l'est de l'Afrique, berceau de l'humanité, et ils jonchent des sites préhistoriques à travers l'Eurasie depuis le Moyen-Orient jusqu'à la Chine et l'Inde.

Des archéologues proposent une explication pour les pierres sphériques préhistoriques
Pierres préhistoriques en forme de boule trouvées à la grotte de Qesem, près Tel Aviv. photo: Pavel Shrago

Cependant, les experts sont intrigués par leur fonction depuis les débuts de la recherche sur notre histoire évolutive.

Aujourd'hui, une équipe internationale d'archéologues menée par Ella Assaf, archéologue chercheuse de l'Université de Tel Aviv, a pu montrer que ces artéfacts énigmatiques étaient utilisés dans un but très précis: briser les os de gros animaux pour extraire la moelle nutritive à l'intérieur.

L'étude, publiée dans le journal Plos One, souligne comment une solution technologique qui a permis aux hominidés d'augmenter leur apport calorique a pu durer des centaines de milliers d'années et a continué d'être utilisé alors même que nos ancêtres développaient de nouvelles techniques et créaient des sociétés plus complexes.

Des archéologues proposent une explication pour les pierres sphériques préhistoriques
Un archéologue utilise la reproduction d'une pierre en forme de boule pour ouvrir un os d'animal. photo: Ella Assaf

Les chercheurs ont analysé ces pierres en forme de balle, aussi appelées sphéroïdes, trouvées dans la grotte de Qesem, un site préhistorique situé à l'est de Tel Aviv et qui fut habité il y a 400,000 ans jusqu'à il y a 200,000 ans.


La découverte d'une trentaine de ces pierres sphériques dans cette grotte particulière était un énigme dans une énigme pour les archéologues.


Non seulement la fonction de ces sphères est restée obscure, mais leur présence a été considérée comme anachronique, car ces artéfacts se trouvent généralement sur des sites beaucoup plus anciens.

La Grotte de Qesem a été découverte lors de travaux routiers en 2000. Depuis, des fouilles menées par les archéologues Avi Gopher et Ran Barkai de l'Université de Tel Aviv, ont permis de mettre au jour un trésor de centaines de milliers d'éclats d'outils et d'ossements d'animaux ainsi que 13 dents d'hominidés, appartenant au groupe non encore identifié qui vivait sur le site.

Qui qu'ils soient, ces lointains ancêtres des nôtres étaient relativement en avance sur leur temps dans la plupart des comportements dont ils faisaient preuve, disent les experts.

Les habitants de la grotte de Qesem (dont le nom moderne signifie «magie» en hébreu) ont été parmi les premiers hominidés à maîtriser le feu contrôlé pour cuisiner la viande, et ils ont aussi appris à conserver les aliments.


Source:

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11.24.2018

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême


Dans la partie enfouie de la ville d'Angoulême, entre la gare et la Charente, les archéologues de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) ont découvert sur une surface de 4000m², différents niveaux d'occupation préhistoriques, d'Homo Sapiens.

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême
 Vue de deux couches archéologiques. / Denis Glicksman / Inrap

Une séquence géologique exceptionnelle


Ces couches sont associées à une série de tuf blanc (dépôt de carbonate) et de tourbe brune (plantes mortes) sur une épaisseur d'au moins trois mètres. Ce millefeuille sédimentaire couvre une période  depuis la fin du dernier âge de glace (Tardiglaciaire ) jusqu'au commencement de l'actuelle période modérée (Holocène). "Cette séquence géologique très complète, inédite dans le sud de la France, nous apporte des informations sur les climats et environnements du passé" rapporte Miguel Biard, archéologue responsable des fouilles, " désormais, selon le code du patrimoine, elle est considérée comme une ‘‘découverte exceptionnelle’’, et devrait servir de référence pour tous les archéologues spécialistes de cette époque."

"C'est un évènement rarissime qui arrive trois ou quatre fois par an en France" ajoute Nathalie Fourment de la DRAC Nouvelle-Aquitaine.

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême


Trois périodes d'occupation


Plus spécifiquement, les archéologues ont distingué trois occupations préhistoriques: la première remonte à l'azilien (12000 avant JC), une culture qui doit son nom au Mas-d'Azil en Ariège, la seconde correspond au laborien (9900 avant JC), une culture qui couvre le sud de la France, et enfin une occupation mésolithique (8000 avant JC).

Le dépôt situé dans la vallée, autrefois traversée par la Charente et dont le lit s'est déplacé, est dans un état de conservation remarquable, malgré le phénomène d'érosion qui a dispersé les artéfacts.


Une zone de chasse et de traitement des carcasses pendant la période azilienne


"L'azilien est généralement associé au réchauffement climatique du dernier âge glaciaire. Il est caractérisé par une transformation de la faune (passage du renne au cerf) et de la flore (disparition du bouleau, de l'épinette et du genévrier au profit du chêne, du hêtre et du saule), ce qui a entrainé un changement du comportement humain. On est passé à l'utilisation de la technologie de taille de silex qui demandait plus de savoir-faire" ajoute Miguel Biard, lui-même tailleur de silex.
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Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême
 400 pointes de flèches et 200 000 silex préhistoriques ont été retrouvés. | AFP

 Sur une épaisseur de 40 à 80cm, ils ont trouvé quatre foyers, une boule de couleur ocre, des cailloux brûlés, des restes osseux (pieds et bois de chevreuils) et un endroit où était taillé le silex."À partir de silex du plateau d'Angoulême ou de la Charente, les tailleurs fabriquaient des lames pour faire des pointes de projectiles; ce lieu serait un terrain de chasse, de traitement et de consommation de carcasses, comme en témoigne la découverte de grattoirs" estime Miguel Biard.


Des pointes de flèche composites


Deux mille ans plus tard, avec le laborien, une période cruciale, nous constatons un dernier coup de froid. "C’est l’époque où des sources venaient du plateau karstique sur lequel se trouve la ville haute formant, en pied de versant, un barrage de tuf, de 3 mètres d’épaisseur, qui a littéralement piégé le niveau laborien" explique Grégory Dandurand, géomorphologiste à l'INRAP.

Dans cette couche archéologique, les chercheurs ont trouvé des foyers, des postes de taille de silex, de grands couteaux de silex éparpillés avec des ossements de cheval, correspondant probablement à une activité de boucherie.

Ils ont aussi trouvé des "pointes de flèche composites" faites de petites lames régulières et étroites, caractéristiques de cette culture: les gisements des Blanchères et les pointes de Malaurie.

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême
  Parmi les objet découverts / Denis Glicksman / Inrap

Pendant sept mois, l'équipe composée d'une dizaine d'archéologues a analysée 1500m3 de sédiments.
Près de 200000 pièces, comprenant plus de 400 pointes de flèches de différentes formes, ainsi que des escargots et pollens ont été récoltés.

 Merci à Fabien pour l'Info !
 Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)
 

Source:

7.29.2018

Un fermier découvre des objets en or préhistoriques à Donegal, en Irlande

Un agriculteur du Comté de Donegal en Irlande, a découvert des objets en or  qui seraient vieux de plusieurs milliers d'années. Norman Witherow a trouvé ces artéfacts alors qu'il creusait une tranchée pour poser un drain dans un champ, près de Convoy.

Les objets sont restés dans un coffre jusqu'à ce qu'un ami, bijoutier, lui dise qu'il fallait le signaler.

Un fermier découvre des objets en or préhistoriques à Donegal, en Irlande
Les quatre objets en or trouvés à Co Donegal.

Les observations initiales faites par l'équipe du Musée National d’Irlande ont permis de dater l'or de la période de l'âge du bronze, voire plus tôt. Chaque pièce mesure environ 10cm de diamètre et ensemble, ils pèsent environ 30 grammes.

"Je ne pouvais pas savoir de quoi il s'agissait, ils étaient recouverts d'argile et nous ne savions pas s'ils étaient en or ou même en cuivre. Nous n'avions aucune idée de la valeur et nous n'avons certainement pas apprécié leur importance quand nous les avons découverts", rapporte M. Witherow

Maeve Sikora, conservateur de la collection antiquités irlandaises du Musée National, est arrivé de Dublin pour récupérer les objets. La trouvaille a été initialement remise au Donegal County Museum, qui a ensuite rapporté la découverte en raison de son importance archéologique.

Caroline Carr, assistante conservatrice au Donegal County Museum, a félicité M. Witherow pour l'avoir alertée: "Norman a contacté les autorités compétentes et a suivi toutes les procédures, puis je suis allée, en tant que représentante du musée national, vérifier le site et m'assurer que tout était légal, avant d'envoyer Maeve récupérer les objets pour une analyse complète."

L'endroit où les artéfacts en or ont été découverts. Photo: Margaret McLaughlin

"C'est une découverte unique dans notre comté et nous sommes absolument ravis" ajoute Carr. Elle ne pense pas que les artéfacts sont des bracelets mais peut-être une sorte de monnaie. Il est espéré que les articles retourneront au Donegal County Museum à une date ultérieure une fois que les analyses seront connues.

Le musée devra faire une demande pour leur retour, mais Carr dit "suivre l'affaire" et ajoute que les résultats sont une priorité et ils devraient arriver sous peu.

M. Witherow souhaite également visiter ses découvertes au musée de Dublin. "Bien sûr, nous allons voyager pour voir l'exposition, mais heureusement, ils devraient être de retour à Letterkenny assez rapidement."

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12.07.2017

Niaux interdit: des ouvertures exceptionnelles de galeries de la grotte de Niaux au public


La Grotte de Niaux propose aux amoureux de la Préhistoire de venir découvrir des galeries qui sont habituellement fermées au grand public. Il y aura une dizaine de dates, fin 2017 et courant 2018.


Niaux interdit: des ouvertures exceptionnelles de galeries de la grotte de Niaux au public
 Entrée de la grotte de Niaux en Ariège.

Un balade de plus de 3 heures, sur 3 kilomètres d'entrailles, mènera au cœur de cette mystérieuse grotte ariégeoise. Le parcours qui permettra de contempler, entre autre, le célèbre bison aux cupules, le petit cheval renversé rouge, les curieux signes barbelés ou encore les saumons gravés au sol, ira jusqu'au Lac Terminal.

Cette dizaine de visites, uniquement sur réservation, s'adressent à des personnes de plus de 12 ans, passionnées de Préhistoire ou souhaitant découvrir des trésors cachés.

Les différentes dates des 5 premières visites:
  • 19 Novembre 2017
  • 17 Décembre 2017
  • 21 Janvier 2018
  • 18 Février 2018
  • 18 Marc2018

Les informations pratiques:
  • La réservation se fait à ce numéro: 05 61 05 50 40
  • Places limitées; à partir de 12 ans
  • Tarif unique: 35€
  • Prévoir un vêtement chaud ainsi que des chaussures de marche.

Liens:

5.03.2017

Un site révèle le régime alimentaire à base de plantes des hommes préhistoriques

Un minuscule pépin de raisin (1mm), laissé par terre il y a 780000 ans, représente l'un des 9000 restes de plantes comestibles découverts dans un ancien site de l'âge de pierre situé en Israël. Situé sur les bords du lac Hula au nord de la Vallée du Jourdain, il remonte à la culture acheuléenne, il y a entre 1.75 millions d'années à 200000 ans.

Un site révèle le régime alimentaire à base de plante des hommes préhistoriques
Des restes de fruits et graines comestibles remontant à 780,000 ans ont été trouvés dans le nord de la vallée du Jourdain. Photo: Yaakov Langsam

La collection florale a fourni de riches enseignements sur le régime alimentaire à base de plantes de nos ancêtres préhistoriques.

Alors, qu'à travers le monde, les restes de plantes du paléolithique sont rares, cet assemblage macro-botanique unique a permis aux chercheurs, de l'Université Hébraïque de Jérusalem et de l'Université de Bar Ilan, d'étudier le régime végétal des hommes du début du milieu du Pléistocène, ce qui est fondamental pour comprendre l'évolution, l'adaptation et l'exploitation de l'environnement par les hominidés.

Ces trouvailles ont été faites lors de fouilles archéologiques sur le site détrempé de Gesher Benot Ya'aqov (Pont des filles de Jacob), où les plus anciennes traces de feu contrôlé par l'homme en Asie Occidentale ont été découvertes ces dernières années.

Le Professeur Naama Goren-Inbar, de l'Institut d'Archéologie à l'Université Hébraïque de Jérusalem, qui a mené les fouilles avec ses collègues, a longuement étudié les découvertes des occupations des hominidés dans le corridor levantin, dans lequel plusieurs vagues d'hominidés se sont dispersées hors d'Afrique.

Dans un document de recherche, publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), "The plant component of an Acheulian diet: a case study from Gesher Benot Ya'aqov, Israel", le Professeur Goren-Inbar révèle la découverte des anciens restes macrobotaniques, ce qui indique pour la première fois la riche variété d'assortiments de plantes et de possibilités de subsistance disponibles pour les premiers hommes lors de la transition entre le régime africain vers le régime eurasien. "Au cours des dernières années nous avons eu une occasion en or de révéler de nombreux restes de fruits, fruits à coque, de graines d'arbres et d'arbustes, aux côtés de restes d'animaux et d'outils en pierre, dans une seule localité" rapporte-t-il.

Un site révèle le régime alimentaire à base de plante des hommes préhistoriques
L'ancien site de l'âge de pierre de Gesher Benot Ya'akov en Israel. Photo: Arik Baltinester

A partir des restes trouvés sur le site, le Professeur Goren-Inbar et le Dr Yoel Melamed, de la Faculté des Sciences de la Vie de l'Université de Bar Ilan, ont identifié 55 espèces de plantes comestibles, comprenant des graines, fruits, fruits à coque, feuilles, tiges, racines et tubercules.

Les trouvailles, la plupart d'entre elles de petite taille, ont été préservées pendant des centaines de milliers d'années grâce aux conditions humides à proximité du site. Les basaltes sous et dans le site ont été datés par la méthode argon-argon, et les dates ont été confirmées ensuite par les résultats des analyses paléomagnétiques. "Cette région est connue pour la richesse des plantes, mais ce qui nous a surpris ont été les sources d'aliments végétaux provenant du lac. Nous avons trouvé plus de 10 espèces qui existaient au cours de la préhistoire mais plus de nos jours, tels que deux types de noix aquatique, dont 7 étaient comestibles" explique le Dr Melamed.

Le site a été submergé par la rivière du Jourdain et le lac Hula et préservé dans ces conditions d'humidité et de manque d'oxygène, aidé par la couverture rapide de couches de sédiments, dans lesquels les archéologues ont aussi trouvés des outils en pierre et des fossiles d'animaux.

Gesher Benot Ya'Aqov est aussi l'endroit où le Professeur Goren-Inbar a trouvé la plus ancienne trace d'utilisation du feu en Eurasie. "L'utilisation du feu est très importante car beaucoup de plantes sont toxiques ou non comestibles. L'usage du feu, pour griller les noix et les racines par exemple, permet l'utilisation de diverses parties de la plante et augmente la diversité du composant végétal du régime acheuléen, en plus de la faune aquatique et terrestre." ajoute-t-il.

L'utilisation du feu et la disponibilité d'une large gamme de flore souligne la capacité de l'homme préhistorique à s'adapter à un nouvel environnement, à l'exploiter pour son propre bénéfice, et de coloniser au-delà de l'Afrique.


Source:

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11.26.2016

L'autisme, la moralité collaborative et le succès de l'évolution humaine

Un changement subtil se serait opéré dans notre histoire évolutionnaire il y a 100,000 ans; cela aurait permis aux individus qui pensaient et se comportaient différemment, comme les personnes atteintes d'autisme, à s'intégrer à la société. C'est que rapportent les universitaires de l'Université de York.

Le changement est apparu avec l'émergence de la moralité collaborative, un investissement dans le bien-être de tous les membres du groupe. Cela signifie que les personnes qui avaient des traits autistiques n'étaient pas seulement acceptées mais peut-être respectées pour leurs compétences particulières.

Des indices de traits autistiques peuvent être observés dans l'art rupestre

La diversité des individus


Plutôt que d'être délaissées, ou au mieux tolérées, l'équipe de recherche conclue que nombreux d''entre elles ont pu jouer un rôle important dans leur groupe social en raison de leurs talents et compétences uniques.

"Nous soutenons que la diversité, les variations entre les gens, a été probablement plus importante dans le succès de l'évolution humaine que les caractéristiques d'une personne" explique Penny Spikins, maitre de conférence en archéologie des origines humaines à l'Université de York, "c'était la diversité entre les gens qui a conduit au succès humain et c'est particulièrement important car cela vous donne différents rôles spécifiques. Nous estimons que c'est l'apparition de la moralité collaborative qui a conduit à la possibilité d'élargir la diversité de la personnalité humaine."


Une mémoire exceptionnelle


De nombreuses personnes autistes ont des compétences mémorielles exceptionnelles, des perceptions accrues dans le domaine de la vision, du goût, de l'odorat et une meilleure compréhension des systèmes naturels comme le comportement des animaux.

L'incorporation de certaines de ces capacités dans une communauté a pu jouer un rôle vital dans le développement des spécialistes, suggèrent les auteurs de l'étude.

Une précédente étude ethnographique, en 2005, d'un vieil éleveur de rennes en Sibérie, avait révélé sa mémoire détaillée de la parenté, de l'histoire médicale et du caractère de chacune de ses 2600 bêtes. Sa connaissance vitale a du apporter une contribution importante à leur gestion et survie. Le grand-père était plus à l'aise en compagnie des rennes que des hommes, mais il était très respecté, avait une femme, un fils et des petits-enfants.


Des indices dans l'art rupestre


Trouver des traces tangibles d'autisme dans les données archéologiques a toujours été un défi pour les universitaires. Le Dr Spikins ajoute que "les données archéologiques ne nous donnent pas suffisamment de données pour l'autisme, cependant, elles nous apportent des informations sur des personnes qui ont diverses différences et sur la façon dont elles ont été intégrées"

D'autres indices peut être trouvés dans les grottes et d'autres artéfacts. "Il y a eu un débat de longue date concernant l'identification des traits autistiques dans l'art rupestre du paléolithique supérieur. Nous ne pouvons pas dire que cela a été dessiné par une personne autiste, mais il y a des traits qui sont identifiables comme étant de personne autiste. C'est aussi à peu près à cette époque que nous voyons l'émergence de la moralité collaborative"


Voici le lien vers l'étude:


Source:


8.01.2016

Des chercheurs découvrent comment était fabriquée la corde il y a 40000 ans

MAJ 25/08/17
Le Professeur Nicholas Conard et des membres de son équipe ont présenté dans un article leur récente découverte: un outil utilisé pour faire de la corde.

Des chercheurs découvrent comment était fabriquée la corde il y a 40000 ans
Outil à fabriquer de la corde, en ivoire de mammouth, trouvé dans la grotte de Hohle Fels. Photo: University of Tübingen

La corde et la ficelle étaient des composantes cruciales dans la technologie des chasseurs cueilleurs.

Dans certains cas rarissimes des impressions de ficelle ont été trouvés dans de l'argile cuite et dans de rares occasion la ficelle était représentée dans l'art de l'âge glaciaire. Mais dans l'ensemble on ne sait rien de la ficelle, de la corde et des textiles au paléolithique.

C'est donc une découverte clé qui a été faite par l'équipe du professeur Conard dans la grotte de Hohle Fels dans le sud-ouest de l'Allemagne. Elle a été testée par le Dr Veerle Rots et son équipe de l'Université de Liège.

La trouvaille est une pièce en ivoire de mammouth soigneusement travaillée et bien conservée; elle fait 20.4cm de long et comprend quatre trous large de 7 à 9 mm. Chaque trou est bordée de profondes incisions en spirale.

Cela démontre que ces entailles élaborées sont des caractéristiques technologiques d'un équipement de fabrication de corde plutôt que de simples décorations.

De similaires découvertes dans le passé avaient été interprétées comme des redresseurs de flèche, de l'art décoratif ou même des instruments de musique.

Vue rapprochée d'un des trous de l'outil à faire de la corde. Photo: Copyright University of Tübingen

Grâce à l'état de préservation exceptionnel de l'artéfact et de tests rigoureux de l'équipe à Liège, les chercheurs ont pu démontrer que l'outil était utilisé pour fabriquer de la corde avec des fibres de plantes disponibles près de Hohle. "Cet outil répond à la question sur la façon dont la corde était fabriquée au Paléolithique" ajoute Veerle Rots, "une question qui travaille les scientifiques depuis des décennies".

L'outil à fabriquer de la corde a été découvert près des dépôts aurignaciens du site. Comme les célèbres figurines de femme et les flutes retrouvées sur le même site de Hohle Fels, l'outil date d'environ 40000 ans, à l'époque où les hommes modernes arrivaient en Europe.

La découverte souligne l'importance de la technologie des fibres et de l'importance de la corde et de la ficelle pour les chasseurs cueilleurs essayant de faire face aux défis de la vie à l'âge de glace.

L'équipe du professeur Conard fouille la grotte depuis 20 ans, et cet engagement à long terme a maintes fois payé; Hohle Fels est ainsi l'un des sites du Paléolithique les plus connus au monde.

Hohle Fels et les sites voisins des vallées de l' Ach et de la Lone ont été nominés pour le statut de patrimoine mondial à l'UNESCO.

Merci à Audric pour l'info !

Source:

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Démonstration de la façon dont était utilisé l'outil:
 

7.25.2016

Une figurine sculptée âgée de près de 20000 ans découverte dans la grotte de Foissac


Sébastien du Fayet de la Tour, gestionnaire du site de la Grotte de Foissac dans l'Aveyron, a découvert une statuette en os sculptée et incisée dans une phalange de grand bovidé, probablement un auroch ou un bison.

Elle pourrait remonter jusqu'à 20.000 ans (une datation au carbone 14 a permis de déterminer que la salle d'où elle provient avait 20.000 ans).

Source photo: Centre Presse Aveyron

L'artéfact qui fait une dizaine de centimètres a dû être taillé avec un silex; il représente un objet anthropomorphe dont la forme rappelle celle d'un corps humain. On perçoit le visage, les yeux, et des traits qui pourraient être des scarifications. Le personnage semble porter un animal ou un nourrisson.

Les grottes ornées sont déjà rarissimes, mais celles contenant de tels artéfacts le sont encore plus: il y a la Laugerie Basse en Dordogne ou le Mas d'Azil en Ariège.

La découverte a été possible grâce à la rivière qui lessive le sol de la grotte et met régulièrement au jour des vestiges présents dans la cavité depuis des milliers d'années. Aussi, les chercheurs sont constamment à l'affut de ces trésors. Des squelettes humains, des poteries, ou des peintures ont déjà été découverts alors que seulement 10 km de cavités ont été explorées jusqu'ici, soit environ la moitié.

Dans le cas de cette figurine, ce n'est qu'après nettoyage que sont apparues les marques faites par l'homme.

Des relevés 3D de l'objet sont prévus afin de mieux cerner les intentions de l'artiste. Une datation plus précise est aussi envisagée afin de savoir à quel groupe appartenait le sculpteur; en effet, cette période a vu se succéder aussi bien Solutréens que Gravettiens, Magdaléniens, Aurignaciens...

Merci à Audric pour l'info !
Relecture par Marion Juglin
Sources:


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3.15.2016

Le millet serait le chaînon manquant de la transition entre les chasseurs-cueilleurs et les fermiers


Une nouvelle étude a montré qu'une céréale, connue de nos jours comme graine pour oiseaux, a été transportée à travers l'Eurasie par les anciens bergers et éleveurs. Ils ont ainsi jeté les bases, en combinaison avec les nouvelles cultures rencontrées, de l'agriculture diversifiée et de l'apparition des sociétés sédentaires.

La domestication des petites graines de céréales du millet dans le nord de la Chine il y a environ 10000 ans a créé la culture parfaite pour combler le fossé entre les cueilleurs-chasseurs nomades et les sociétés agricoles organisées dans l'Eurasie néolithique.

Cela pourrait aussi apporter des solutions à la sécurité alimentaire moderne, d'après cette nouvelle recherche.

Chercheurs sur le site néolithique de Mogou, ouest de la Chine, où les céréales de l'est et de l'ouest se sont rencontrées. Courtesy Martin Jones

Cette céréale oubliée aujourd'hui à l'ouest, si ce n'est pour donner aux oiseaux, était idéale pour les anciens bergers et éleveurs qui l'ont transportée à travers l'Eurasie, et mélangée avec d'autres céréales comme le blé et l'orge.

Selon les archéologues, cela a donné naissance aux cultures diversifiées, ouvrant la voie à l'apparition des sociétés urbaines complexes.

Une équipe des Etats-Unis, d'Angleterre et de Chine a suivi la propagation du grain domestiqué depuis le nord de la Chine et la Mongolie Intérieure vers l'Europe à travers le "couloir vallonné" le long des contreforts d'Eurasie.

Le millet privilégie les terrains en pente, ne demande pas beaucoup d'eau et a une courte saison de croissance: il peut être récolté seulement 45 jours après avoir été semé, là où il faut compter 100 jours pour le riz. Cela a permis une forme de culture très mobile.

 Les tribus nomades ont pu combiner la culture du millet avec la chasse et la cueillette alors qu'ils voyageaient à travers le continent entre 2500 et 1600 avant JC.
Le millet a pu être mélangé avec d'autres céréales de ces populations émergentes afin de créer des cultures diversifiées, ce qui a rallongé les saisons de croissance et apporté à nos ancêtres la sécurité alimentaire.

 Agriculteur de millet à Chifeng en Mongolie Intérieure. Martin Jones

Le besoin de mélanger différentes céréales dans différentes lieux, et les ressources en eau nécessaires, dépendaient de contrats sociaux élaborés et de l'apparition de sociétés sédentaires, de communautés stratifiées et probablement de sociétés "urbaines" complexes.

Les chercheurs estiment que l'on doit apprendre de ces anciens fermiers lorsque l'on se penche sur l'alimentation des populations de nos jours, et le millet pourrait avoir un rôle à jouer dans la protection contre les mauvaises récoltes et famines modernes. "Le millet aujourd'hui est en déclin et attire peu l'attention des scientifiques, mais c'était l'une des céréales les plus expansives en termes géographiques. Nous avons pu suivre le millet loin dans l'histoire, depuis ses origines en Chine jusqu'à son expansion à travers l'Europe et l'Inde" dit le professeur Martin Jones du University of Cambridge's Department of Archaeology and Anthropology, "ces découvertes ont transformé notre compréhension de l'agriculture et des sociétés anciennes.  Il avait été supposé que l'agriculture antique s'était concentrée dans les vallées des rivières où l'accès en eau est abondant. Cependant, les restes de millet montrent que les premières cultures se sont plutôt concentrées sur les contreforts, traçant cette première voie vers l'ouest pour ces graines "exotiques" de l'est."

Les chercheurs ont réalisé des datations au radiocarbone et des analyses des isotopes sur des grains de millet carbonisés provenant de sites archéologiques à travers la Chine et la Mongolie Intérieure, ainsi que des analyses génétiques de variétés de millet moderne, pour révéler le processus de domestication qui a eu lieu pendant des milliers d'années dans le nord de la Chine et produit l'ancêtre de tout le millet blanc moderne (j'ai traduit "broomcorn millet" par "millet blanc" mais je n'en suis pas certain) dans le monde.

  Harriet Hunt faisant pousser du millet en branche dans les serres à Colworth Science Park. Courtesy Martin Jones

"Nous voyons que le millet du nord de la Chine se situait dans l'un des plus anciens centre de domestication de céréale, se produisant sur la même échelle de temps que la domestication du riz dans le sud de la Chine et du blé et de l'orge dans l'est de la Chine" explique Jones. "La domestication est extrêmement importante dans le développement de l'agriculture antique; les hommes ont sélectionné des plantes avec des grains qui ne tombent pas naturellement et qui peuvent être récoltés; ainsi sur plusieurs milliers d'années cela a créé des plantes dépendantes des fermiers pour leur reproduction" ajoute-t-il, "cela veut dire aussi que la constitution génétique de ces cultures a changé en réponse aux changements dans leur environnement; dans le cas du millet, nous pouvons voir que certains gènes ont été "éteints" lorsqu'ils furent emmené par les fermiers loin de leur lieu d'origine."

Alors que le réseau de fermiers, bergers et éleveurs s'intensifiait le long du couloir eurasien, ils ont partagé les céréales et les techniques de culture avec d'autres fermiers, et c'est là, explique Jones, qu'a émergé l'idée de cultures diversifiées. "Les premiers fermiers pionniers voulaient cultiver en amont afin d'avoir plus de contrôle sur leur ressources en eau et être moins dépendants des variations climatiques saisonnières ou des potentiels voisins en amont." ajoute-t-il. "Mais lorsque les céréales "exotiques" sont apparues en plus de celles de la région, alors on a commencé à avoir différentes céréales poussant dans différentes zones et à différentes périodes de l'année. C'est un énorme avantage en termes de consolidation des communautés contre de possibles mauvaises récoltes, et cela a permis d'étendre la saison de croissance pour produire pus de nourriture voire des surplus."

Cependant, cela a aussi introduit un besoin plus pressant de coopération, et les débuts des sociétés stratifiées. Avec des gens faisant pousser des céréales en amont et d'autres cultivant en aval, on a besoin d'un système de gestion de l'eau, et cela n'est pas possible, tout autant que la rotation saisonnière des céréales, sans un contrat social élaboré.

Vers la fin du second et premier millénaire avant JC, de grandes implantations humaines, soutenues par l'agriculture diversifiée, ont commencé à se développer. Les plus anciens exemples de texte, comme les tablettes d'argile sumériennes de Mésopotamie, et les os d'oracle de Chine, font allusion à l'agriculture diversifiée et aux rotations saisonnières.

  Martin Jones avec du millet dans le nord de la Chine. Courtesy Martin Jones

 Mais la signification du millet n'est pas une simple transformation de notre compréhension de notre passé préhistorique.
Jones estime que le millet, ainsi que d'autres céréales à petites graines, pourraient avoir un rôle à jouer pour assurer la sécurité alimentaire dans le futur. "L'objectif lorsque l'on se penche sur la sécurité alimentaire aujourd'hui sont les cultures à haut rendement comme le riz, le maïs et le blé qui fournissent 50% de la chaine alimentaire humaine. Cependant, ce ne sont que 3 types de céréales sur plus de 50 existantes, dont la majorité sont des céréales à petites graines ou "millets". Il pourrait être temps de se demander si les millets peuvent avoir un rôle à jouer comme réponse diversifiée à l'échec des cultures et à la famine" estime Jones, "nous avons besoin d'en savoir plus sur le millet et sur la façon dont il peut faire partie de la solution concernant la sécurité alimentaire globale; nous avons encore beaucoup à apprendre de nos prédécesseurs du néolithique".


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10.22.2015

Un peu d'ADN de blé pour réécrire une partie de la Préhistoire de la Grande-Bretagne

Des découvertes archéologiques remarquables devraient complètement réécrire un élément clé de la préhistoire de la Grande-Bretagne. En effet, des tests scientifiques suggèrent qu'un aspect majeur de la révolution agricole du Néolithique pourrait avoir atteint la Grande-Bretagne 2000 ans plus tôt qu'on ne le pensait.
Plongeur sur le site de Bouldnor Cliff  dans le Solent près de l'Île de Wight où l'échantillon de vase contenant l'ADN d'engrain a été trouvé. The Maritime Archaeology Trust/Roland Brookes

L'étude, menée par des scientifiques des universités de Bradford, Birmingham et Warwick, a révélé que le blé, probablement déjà moulu en farine, était utilisé sur un site du Mésolithique aux alentours de 6000 avant JC.

La découverte est susceptible d'être considérée avec une certaine méfiance par beaucoup d'archéologues car cela change complètement la vision généralement acceptée de ce qui se passait en Grande-Bretagne (et en fait dans la plupart de l'Europe de l'ouest) au cours des périodes pré-Néolithiques.

Les espèces de blé domestiqué, une ancienne variété de petit épeautre (ou engrain), ont été identifiées par les scientifiques de l'Université de Warwick grâce à des analyses ADN.

Bien qu'aucun grain de ce blé n'a été trouvé, une petite zone intense en ADN de petit épeautre a été détectée lorsque des généticiens analysaient des échantillons de sédiment rapportés par des archéologues d'un site Mésolithique sous-marin, dans le Solent (bras de mer qui sépare l'Île de Wight de l'Angleterre).

La zone était à sec il y a 6000 ans, mais en 30 ou 40 ans, elle a été inondée par la mer à la suite de la fonte de l'Arctique et d'autres glaciers après la fin de l'âge de glace.

L'ADN du petit épeautre, à partir d'une quantité substantielle de céréale, probablement sous forme de farine, a été découvert par les archéologues du Maritime Archaeology Trust dans une couche de sédiment enterrée sous plusieurs mètres de fond marin. Des matériaux associés (principalement des fragments de bois) ont été datés au radiocarbone (selon la technique de datation bayésienne) entre 6010 avant JC et 5960 avant JC.

The Maritime Archaeology Trust/Roland Brookes

La localisation du site submergé est potentiellement très importante, car il n'y a pas d'autres indications d'influence Néolithique au nord-ouest de l'Europe, du moins pas avant 5300 avant JC environ.

En Grande-Bretagne même, il n'y a pas de trace de culture du Néolithique jusqu'à environ 4100 avant JC. Cependant, des milliers de km² de terre du Mésolithique, à la fois sur les parties des plateaux continentaux actuels d'Europe et de Grande-Bretagne, ont été inondés par la mer entre 6000 et 4000 avant JC; ainsi, il est possible que des développements culturels s'y soient produits avant ceux ayant eu lieu sur la terre ferme.

Pour les archéologues ayant mené l'étude, la façon dont l'engrain est arrivé jusqu'à l'île de Wight est un indice clé. L'endroit le plus proche connu pour avoir produit du petit épeautre en 6000 avant JC est le sud de l'Italie; le sud de la France et l'est de l'Espagne auraient commencé à en produire à partir de5900 avant JC.

La grande question est donc de savoir si le petit épeautre a été apporté via la mer de l'une de ces grandes zones et ensuite broyé pour être utilisé sur l'Île de Wight, ou bien s'il a poussé sur ou près de l'Ile de Wight après que des graines aient été rapportées de France, d'Espagne ou d'Italie.

Quel que soit le scénario correct, la découverte suggère une degré de mobilité maritime au Mésolithique plutôt inattendu (tout comme l'origine des pratiques agricoles du Néolithique)... que les données archéologiques n'avaient pas permis de révéler jusqu'ici.

Si les zones côtières actuellement inondées autour de l'Europe continentale et de la Grande-Bretagne abritaient réellement des sociétés Mésolithiques plus développées technologiquement et plus mobiles géographiquement que celles situées à l'intérieur des terres, alors il devrait y avoir d'autres différences sur le site de l'Île de Wight en plus de celle du blé.

Les archéologues travaillant sur le site ont trouvé un large éventail d'outils en silex, dont certains de style néolithique, ainsi que dix pièces de bois fendus, dont trois l'ont été d'une manière que l'on ne verra pas avant le néolithique.
Les archéologues pensent que le site devait être un campement de construction de bateau du mésolithique, peut-être le plus ancien site de ce genre au monde.

Ils ont trouvé des traces de travail du bois, de cuisine et de fabrication d'outils en silex. Ils ont aussi découvert des morceaux de corde du mésolithique, un os d'auroch et de l'ADN de chien (ou de loup) et de bétail (peut-être un auroch géant). "L'utilisation, ou l'introduction, de graines de céréales en Grande-Bretagne, semble être un processus beaucoup plus long et complexe que ce que l'on imaginait", estime l'archéologue Vince Gaffney, de l'Université de Bradford.

 "La capacité des scientifiques à analyser le matériel génétique découvert profondément enfoui dans les sédiments marins va ouvrir un tout nouveau chapitre dans l'étude de la préhistoire Européenne et Britannique. C'est une méthode unique pour explorer et comprendre ce qui se déroulait dans les immenses étendues des terres préhistoriques perdues après la montée des eaux à la fin du dernier âge de glace." ajoute l'archéologue Gaffney Garry Momber, directeur du Maritime Archaeology Trust, "c'est l'une des plus riches collections de bois travaillé du pré-Néolithique jamais trouvées ailleurs en Grande-Bretagne ou en Europe. Actuellement, nous n'étudions qu'un infime pourcentage du matériel sous-marin en érosion constante. Mais, si nous arrivons à faire d'autres découvertes, nous pourrons récupérer et analyser bien plus sur ce site unique".

Relecture par Marion Juglin
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9.21.2015

Il y avait une route de l'or préhistorique entre l'Irlande et le sud-ouest de l'Angleterre

Des archéologues de l'Université de Southampton ont trouvé les preuves d'une ancienne route commerciale de l'or entre le sud-ouest de l'Angleterre et l'Irlande.

L'étude suggère que les hommes faisaient commerce de l'or entre ces régions au début de l'Âge du Bronze (2500 avant JC).

Credit: Dr Chris Standish

Les recherches, faites en collaboration avec l'Université de Bristol, ont utilisé une nouvelle technique pour mesurer la composition chimique de certains objets en or en Irlande.

Les découvertes ont montré que les objets étaient fabriqués avec de l'or importé, plutôt que celui d'Irlande. De plus, cet or est susceptible de provenir des Cornouailles.

Le chercheur principal, le Dr Chris Standish rapporte ainsi: "C'est un résultat plutôt inattendu et intéressant, car cela suggère que les travailleurs de l'or de l'Âge du Bronze en Irlande, fabriquaient des objets avec une matière première extérieure au pays, malgré l'existence de nombreux et riches gisements d'or facile d'accès localement".

Il est fort peu probable que la connaissance de la façon d'extraire l'or n'ait pas existé en Irlande, vu qu'il y a eu une exploitation à grande échelle des autres métaux. Il est plus probable qu'une origine "exotique" était une des propriétés essentielles de l'or et était une raison importante de l'importer pour la production.

Les chercheurs ont utilisé une technique avancée, la spectrométrie de masse à ablation laser, pour échantillonner l'or de 50 objets de l'Âge du Bronze provenant des collections du National Museum of Ireland. Il y avait entre autre, un panier à ornements, des disques et des colliers lunule.

Ils ont mesuré les isotopes de plomb de petits fragments qu'ils ont comparé avec la composition des dépôts d'or trouvés sur différents sites. Après une analyse approfondie, les archéologues ont conclu que l'or dans les objets provenait principalement des Cornouailles, plutôt que d'Irlande (où éventuellement il devait être extrait et négocié dans le cadre de l'industrie minière de l'étain.).

D'après le Dr Standish: "Peut-être que ce qui est le plus intéressant est le fait qu'à cette époque, comparé à l'Irlande, il y avait bien moins d'or en circulation dans les Cornouailles et dans le sud britannique. Cela signifie que l'or quittait la région, car ceux qui l'extrayaient y voyaient plus de valeur à l'échanger contre d'autres bien désirables plutôt que de le garder"

Aujourd'hui, l'or est intrinsèquement lié à la santé économique, est universellement échangeable et sous-tend les monnaies et économies dans la majeure partie du globe.
Cependant, l'or n'a pas toujours eu cette valeur: dans certaines sociétés, il incarnait le surnaturel ou les pouvoirs magiques, et jouait plus un rôle dans les systèmes de croyances que dans ceux économiques.

La valeur et le signification placées dans l'or varient de région en région. Le Dr Alistair Pike, co-auteur de l'Université de Southampton, ajoute: "Les résultats de cette étude sont une découverte fascinante. Ils montrent qu'il n'y avait pas de valeur universelle de l'or, du moins jusqu'à ce que les premières pièces en or commencent à apparaitre, il y a environ 2000 ans. Les économies préhistoriques étaient dirigées par des facteurs bien plus complexes que le commerce des produits, les systèmes de croyance jouaient un rôle majeur."


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8.27.2015

Les anciens Européens sont restés intolérants au lactose pendant 5000 ans après l'adoption de l'agriculture

En analysant de l'ADN extrait de l'os pétreux de crânes d'anciens Européens, les scientifiques ont identifié que ces gens étaient restés intolérants au lactose (sucre naturel dans le lait des mammifères) pendant 5000 ans après avoir adopté des pratiques agricoles et 4000 ans après le début de la fabrication du fromage chez les fermiers néolithiques d'Europe Centrale.

Ces découvertes publiées dans le journal en ligne Nature Communications suggèrent aussi que des transitions technologiques majeures en Europe Centrale entre le Néolithique, l'Âge du Bronze et l'Âge du Fer ont été associées à d'importants changements dans les gènes de ces populations.

Pour l'étude, l'équipe internationale de scientifiques a examiné de l'ancien ADN nucléaire extrait de 13 individus provenant de tombes de sites archéologies situés dans la grande plaine de Hongrie (L'Alföld). Cette région est connue pour avoir été au carrefour de grandes transformations culturelles qui ont donné forme à la préhistoire européenne.

Tombe de l'Âge du Bronze sur le site de Varjú-dulo, en Hongrie, datant de 1200 avant JC. Cet individu a révélé l'apparition de la tolérance au lactose. Source: University College Dublin

Les squelettes échantillonnés datent de 5700 avant JC (Ancien Néolithique) à 800 avant JC (Âge du Fer). Cela a pris plusieurs années d'expérimentation, avec différents ossements de densités variables, et de préservation ADN, avant que les scientifiques ne découvrent que la zone de l'os pétreux de l'oreille interne, qui est le plus dur et donc mieux protégé des dommages, était idéale pour l'analyse de l'ancien ADN de l'homme et de tous les autres mammifères.

D'après le Professeur Ron Pinhasi de l'Institut de la Terre et de l'Ecole d'Archéologie de l'Université College Dublin (UCD), et co-auteur de l'article, "le haut pourcentage d'ADN récupéré sur les os pétreux dépasse celui des autres os jusqu'à 183 fois. Cela nous a donné partout entre 12% et presque 90% d'ADN humain dans nos échantillons comparé à d'autres endroits où l'on a obtenu entre 0% et 20% comme dans les dents, les doigts et les côtes".

Les échantillons ont été prélevés à partir de l'os pétreux, l'os le plus dur dans le corps humain localisé sur le crâne et protégeant l'oreille interne. Source: University College Dublin

Pour la première fois, ces pourcentages exceptionnellement hauts de rendements ADN sur d'anciens restes permet aux scientifiques d'analyser systématiquement une série de squelettes de la même région et de vérifier les marqueurs génétiques connus dont l'intolérance au lactose.

"Nos découvertes montrent une progression vers une pigmentation de la peau plus claire lorsque les chasseurs-cueilleurs et fermiers d'une autre région se mélangeaient; par contre, il n'y a aucune présence de persistance accrue au lactose ou tolérance au lactose", ajoute le professeur Pinhasi, "cela signifie que ces anciens Européens ont domestiqué des animaux comme des vaches, chèvres et moutons, mais qu'ils n'ont pas développé génétiquement de tolérance pour boire de grandes quantités de lait provenant des mammifères."

D'après le professeur Dan Bradley, du Smurfit Institute of Genetics, Trinity College Dublin, co-auteur de l'article, les "résultats montrent de grands changements dans la technologie préhistorique comme l'adoption de l'agriculture, suivi de la première utilisation des métaux lourds, le bronze puis le fer. Chaque changement a apporté un afflux de nouvelles populations. Nous ne pouvons plus affirmer que ces innovations fondamentales ont été simplement assimilées par une population existante, comme une sorte d'osmose culturelle".

Relecture par Marion Juglin
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8.22.2015

Une cité engloutie découverte dans le Péloponnèse

Une importante cité grecque engloutie, remontant au 3ème millénaire avant JC, a été trouvée en Argolide dans le Péloponnèse.

La découverte a été faite par l'Ephorate of Underwater Antiquities et l'Université de Genève sous l'égide de l'Ecole Suisse d'Archéologie.

Les recherches ont commencé en 2014 près de la grotte de Franchthi avec la mission Terra Submersa et le bateau solaire "Planet Solar". L'équipe recherchait des traces d'activités humaines préhistoriques à l'est du Golfe Argolique

 Pierres des fondations d'un mur de fortification. Source: Le Temps

Cette année, les recherches ont commencé le 13 juillet et se sont concentrées sur la plage de Lambayanna, où l'équipe a localisé l'implantation préhistorique.

La cité, située à une profondeur de 1 à 3m, recouvre une surface de 12000m². Elle devait être fortifiée et située en bord de mer. 
Les archéologues ont trouvé des fondations de bâtiments rectangulaires et circulaires, ainsi que des rues pavées, caractéristiques de l’âge du bronze grec.

Imagerie tridimensionnelle des fondations d'un mur, se terminant par une construction en fer à cheval. Source: zougla.gr

De plus, ils ont repéré des parties des fortifications de la cité et au moins trois fondations en forme de fer à cheval rattachées aux murs (probablement des restes de tours).

Ils ont aussi trouvé de nombreux outils en pierre, des lames en obsidienne et d'autres artéfacts.

De futures recherches à Lambayanna devraient permettre d'apporter un nouvel éclairage sur la densité du réseau d'établissements côtiers de la même époque dans le golfe de Nauplie.
Cela devrait aussi aider à mieux comprendre le mode d'occupation, les échanges et les activités maritimes dans la préhistoire.

Merci à Bernard pour l'info !

Relecture par Marion Juglin
Sources:

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Le bateau Planet Solar

1.10.2015

Quand les plantes étaient utilisées avant l'agriculture

Sur le site préhistorique d'Al Khiday, situé le long du Nil au Soudan, les archéologues ont découvert les preuves montrant que les habitants préhistoriques du lieu consommaient des quantités significatives de plantes pour leurs qualités nutritionnelles mais aussi médicinales.

Une des tombes du Méroïtique Tardif fouillées dans le cimetière, celle d'un jeune homme. Photo: Donatella Usai/Centro Studi Sudanesi and Sub-Sahariani (CSSeS)

L'équipe a analysé les composés chimiques d'échantillons et des microfossiles de la plaque dentaire calcifiée de dents humaines de 14 individus provenant de sépultures du site.
Ces tombes couvrent trois périodes différentes: le pré-Mésolithique, le Néolithique et le Méroïtique Tardif.
Les chercheurs ont pu déterminer que ces hommes avaient ingéré une plante spécifique, le souchet pourpre (Cyperus rotundus), pendant au moins 7000 ans, soit sur des périodes pré-agricoles et agricoles.

Largement considérée de nos jours comme une mauvaise herbe, le souchet pourpre était apparemment une denrée de base importante pour cette population préhistorique.

"En extrayant la substance de ces échantillons d'ancien tartre dentaire, nous avons trouvé que, plutôt qu'être un nuisible, le souchet pourpre était un aliment et probablement que ses vertus médicinales étaient connues" estime l'auteur qui a dirigé l'étude, Karen Hardy, "nous avons aussi découvert que ces gens mangeaient d'autres plantes, et nous avons trouvé des traces de fumée, de cuisine et des fibres végétales mâchées pour préparer les matières premières. Ces petits détails biographiques s'ajoutent aux éléments de plus en plus nombreux prouvant que les hommes préhistoriques avaient une compréhension détaillée des plantes bien avant le développement de l'agriculture".

Le souchet pourpre

Cette découverte donne un aperçu sur la connaissance que les hommes préhistoriques avaient sur l'écologie et sur les propriétés thérapeutiques potentielles des plantes.

En plus des bénéfices nutritionnels du souchet pourpre, il inhibe un type spécifique de Streptococcus ce qui contribue à abaisser le niveau des cavités dentaires. Cela explique pourquoi les dents des squelettes mis au jour sur le site ont peu de cavités.

Relecture par Marion Juglin
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7.21.2014

Une maison préhistorique ainsi que de nombreux objets mis au jour en Ecosse

Un habitat du Néolithique, qui serait la maison la plus ancienne du sud-ouest de l’Écosse, a été découvert  lors de la création d'une voie de contournement dans la région de Dumfries and Galloway.

Restes d'une maison du Mésolithique à Dunragit © GUARD Archaeology Ltd

Il y avait aussi deux cimetières contenant 20 incinérations de l'Age du Bronze, une paire de colliers en jais rarissime et des outils en silex utilisés au Mésolithique.

Les travaux sur la nouvelle intersection de Dunragit ont ainsi mis au jour une grande variété d'artéfacts sur 7000 ans d'histoire en Écosse.

Des paléochenaux s'entrecroisant sur ​​le bord d'un ancien estuaire avaient dissimulé une maison qui daterait de 6000 avant JC; il y a avait aussi une herminette de pierre perforée utilisée pour travailler le bois.

On pense que les restes de ces habitants du Néolithique se trouvent dans un complexe cérémoniel non loin. Il avait été fouillé par l'Université de Manchester il y a une dizaine d'années. Trois anneaux concentriques de poteaux en bois avaient été découverts grâce à la photographie aérienne.

Aucun ossement n'a survécu dans l'un des cistes où les colliers ont été trouvés. Les archéologues envisagent quand même de faire des tests chimiques pour savoir si les corps avaient été retirés des tombes ou bien déposés rituellement, à la fin du troisième et deuxième millénaire avant notre ère.

D'après les scientifiques, les colliers sont d'une qualité "exceptionnelle", originaires du Yorkshire ce sont les premiers exemplaires de leur sorte à être trouvés en Écosse récemment.

Sur les 20 incinérations, les restes d'un adulte ont été trouvés dans une urne intacte.


Un village de l'Age du Fer

Six rotondes de l'Age du Fer révèlent ainsi le seul village de l'Age du Fer jamais trouvé dans le Galloway. Elles datent d'environ 2000 ans et contiennent des traces de métallurgie et une broche de l'Age du Fer Romano-Britannique.

La broche de l'Age du Fer Romano-Britannique. © Guard Archaeology

Les experts ont observé avec incertitude l'impact que les Romains ont pu avoir sur ​​la communauté. Elle avait, semble-t-il, utilisé une voie romaine qui passait à proximité du site.

Les autres découvertes comprennent des déchets de débitage et plus de 13500 microlithes de silex. Cela devait être le cœur de l'activité des occupants du Mésolithique qui devaient exploiter les ressources en poissons et mollusques et des terrains de chasse.

La poterie de style Beaker pourrait les relier à une immigration européenne.

La nouvelle voie de contournement, l'A75, a été choisie afin d'éviter de perturber les sites archéologiques et les cropmarks. Les restes ont été découverts lors de l'enlèvement de la couche arable.

Relecture par Marion Juglin
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