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2.09.2023

Un squelette humain vieux de 3 000 ans découvert sur un site archéologique roumain

Un squelette humain vieux de 3 000 ans a été récemment découvert sur un site de fouilles archéologiques dans le village de Drăguşeni, comté de Botoşani.

Un squelette humain vieux de 3 000 ans découvert sur un site archéologique roumain 
Photo source: Muzeul Judetean Botosani

Le squelette remonte au début de l'âge du bronze et à la culture Yamnaya. Il a été découvert suite à  l'exploration d'un grand tumulus à Drăguşeni, selon Adela Kovacs, responsable de la section d'archéologie du musée du comté de Botoşani: "La recherche à Drăguşeni s'est concentrée sur plusieurs périodes et plusieurs sites. Nous avons effectué des recherches de surface dans la région à partir de 2018. Lors d'une visite sur le terrain avec des collègues de l'Institut d'archéologie de Iași, nous avons identifié les restes de deux grands tumulus aplatis, des monuments funéraires, de plus en plus endommagés par l'agriculture, et nous avons récemment décidé de les étudier. Nous nous sommes principalement concentrés sur la récupération d'informations scientifiques et la documentation des restes, et jusqu'à présent, nous n'avons identifié qu'un seul squelette. Il remonte au début de l'âge du bronze et de la culture Yamnaya, peu connue dans le comté de Botoșani".

Les fouilles à Drăguşeni ont été réalisées par une équipe composée d'archéologues du Musée départemental de Botoșani, en partenariat avec des archéologues et des anthropologues de l'Institut archéologique de Iași, ainsi que de l'Université d'Opava et du Musée de Silésie en République tchèque.  

Les spécialistes rapportent que le squelette "fournit des informations très précieuses sur les rituels funéraires pratiqués à cette époque" et notent qu'il "porte des traces d'ocre rouge, une substance qui était placée sur le défunt, dans les zones de la tête et des jambes, pour souligner un rituel lié à la renaissance, au sang et à l'au-delà." 

"La position du corps est courbée. Initialement, il était placé sur le dos, les genoux ramenés vers la poitrine, suggérant une position fœtale. Cette position de bébé représente le retour sur terre à travers une future naissance", a déclaré le chef de la section d'archéologie du musée du comté de Botoșani.

D'après Kovacs, tout le comté de Botoșani compte de nombreux tumulus: "La zone de Drăgușeni en particulier était préférée par certaines communautés préhistoriques lorsqu'il s'agissait d'enterrer ceux qui en étaient les chefs, probablement parce que ces tumulus sont des éléments funéraires de prestige. Le fait qu'une certaine communauté ait creusé la fosse, construit ces tombes et les ait recouvertes de véritables collines artificielles a probablement signalé aux autres populations que les personnes enterrées étaient des hauts dirigeants ou des personnes importantes de la communauté". 

Le squelette a été déterré, enlevée et transférée à Iași, où, suite à une analyse, les anthropologues détermineront son âge exact, son sexe, son régime alimentaire et d'autres éléments anthropologiques.

 

Source:

 

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10.03.2013

Une frontière romaine perdue découverte grâce à des photographies d'espionnage déclassifiées

Des recherches menées par les archéologues des universités de Glasgow et d'Exeter ont permis l'identification d'un mur long de 60 kilomètres du Danube jusqu'à la mer Noire sur ce qui est aujourd'hui la Roumanie.

Ce serait l'une des frontières artificielles les plus orientales de l'Empire romain.

Image montrant le mur prise par le satellite espion Corona. Credit: University of Glasgow


Construit au milieu du deuxième siècle de notre ère, le «rempart de Trajan», comme on l'appelle localement, faisait autrefois 8.5m de large et 3,5 m de haut et comportait au moins 32 forts et 31 petits fortins le long de son parcours.

On pense qu'il a servi dans un but identique aux autres murs frontières romains, comme le mur d'Hadrien, construit pour défendre l'Empire contre les menaces extérieures.

Le rempart de Trajan se compose en fait de trois murs distincts de différentes périodes: le «Petit mur terrestre», le «Grand mur en terre» et le «Mur de pierres».

Ces constructions étaient déjà connues des environs, mais on pensait, à tort, qu'elles dataient de la période byzantine ou du début de la période médiévale.

Vue aérienne moderne d'un fort du rempart de Trajan.

Les archéologues pensent que l'étude des photographies déclassifiées prises lors de surveillances secrètes peuvent annoncer une nouvelle ère pour les découvertes archéologiques, et peuvent aider à découvrir et identifier des milliers de nouveaux sites archéologiques à travers le monde.

Des dizaines de millions d'images de l'Europe et du Moyen-Orient ont été prises par les Alliés et les forces aériennes allemandes pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, et sont actuellement détenues dans de vastes archives publiques.

Parallèlement à cela, une ressource aérienne historique considérable est désormais accessible à partir  des renseignement déclassifiés du satellite espion américain CORONA concernant les années 1960, 70 et 80; il y a environ 900.000 photographies du monde entier.

Ces images sont particulièrement précieuses pour les archéologues modernes car elles permettent de revenir en arrière, avant que les développement du vingtième siècle ne changent les paysages par l'industrialisation, l'agriculture intensive et le développement urbain.

Bill Hanson, professeur d'archéologie romaine à l'Université de Glasgow, a déclaré: «Nous pensons que nous avons suffisamment de preuves ici pour démontrer l'existence d'un système de frontière romaine complexe chronologiquement; c'est l'exemple d'une barrière artificielle de l'Empire romain le plus à l'est, servant à bloquer une route importante et stratégique. Il s'agit d'une découverte très importante pour l'étude de l'histoire romaine ».

Pour le Dr Ioana Oltean, maître de conférences au département d'archéologie de l'Université d'Exeter: "les photographies de surveillance militaire révèlent beaucoup plus de choses que ceux qui les ont pris auraient pu imaginer, parce que maintenant, un demi-siècle plus tard, elles se révèlent être d'un très grand bénéfice en nous montrant notre patrimoine archéologique perdu. ".

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4.29.2013

Découverte des squelettes d'un couple se tenant la main dans la même tombe

J'avais déjà publié un article sur un couple de l'époque romaine enterré en se tenant la main depuis 1500 ans  en 2011 en Italie. Cette fois, c'est en Roumanie un millénaire plus tard....



C'est en fouillant la cour d'un ancien monastère dominicain que des experts on mis au jour les squelettes d'un couple enterré ensemble main dans la main à Cluj-Napoca, capitale de la Transylvanie.

Les corps ont été découverts dans l'ancien cimetière du monastère et l'on pense que la double tombe remonte au Moyen Age.

Pour Adrian Rusu, de l'Institut d'archéologie et d'histoire de l'art de Cluj-Napoca: "C'est un mystère - et cela est rare pour ces sépultures à l'époque. Nous pouvons voir que l'homme avait subi une grave blessure qui l'a laissé avec une fracture de la hanche qui est probablement à l'origine de sa mort. En raison du fait que la jeune femme est manifestement morte en même temps et qu'elle était probablement en bonne santé, nous supposons qu'elle est morte le cœur brisé par la perte de son partenaire."

D'après M. Rusu: "Il est peu probable qu'elle se soit suicidée, vu que cela est considéré comme un péché. Si tel était le cas, elle n'aurait pas été enterrée dans un lieu saint. Il est évident qu'ils ont été enterrés ensemble en hommage à l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre."

Les corps auraient été enterrés aux alentours de 1450.

Les restes d'un enfant ont également été trouvés dans la fosse, mais les archéologues pensent qu'ils ne sont pas liés au couple.


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