5.06.2013

De mystérieuses plaques de cuivre trouvées à Hippos déconcertent les archéologues

Tout d'abord découverts au cours d'une fouille il y a deux ans, des plaques de cuivre en forme de disque restent un mystère.
Elles ont été trouvées par les archéologues près de l'ancien site d’Hippos (aussi appelé Antioche de la Décapole ou Sussita) juste à l'est de la mer de Galilée.

Découvertes près de la mer de Galilée, les artéfacts incisés pour être liés aux restes d'une ancienne nécropole. (Courtesy Michael Eisenberg and the Hippos Excavation Project)


Aussi, les archéologues impliqués dans les fouilles du site demandent l'aide des chercheurs et du public pour les aider à trouver une réponse à l'énigme.

 "Ils ont été retrouvés dans la nécropole d'Hippos au cours de différentes fouilles", a déclaré l'archéologue israélien Michael Eisenberg de l'Institut d'archéologie Zinman à l'Université d'Haïfa, en Israël.

Il dirige le Projet de fouilles Hippos, qui a permis la découverte de vestiges monumentaux remarquablement bien conservés. Des objets ont aussi été mis au jour dans cette ancienne cité gréco-romaine, en haut d'une montagne qui surplombe la mer de Galilée.

"Les disques ont été trouvés très près de tombes pillées et ouvertes. C'était le Dr Alexander Iermolin, conservateur de l'Institut de Haïfa, qui a d'abord trouvé les objets au cours d'une fouille au détecteur de métaux. Ils étaient passés totalement inaperçus, même par nous, et à première vue ils ont l'air plutôt modernes."

Le site d'Hippos vue du ciel

Les plaques, en forme de disque, font environ 20 cm de diamètre et ont été trouvées sur la colline de la nécropole située à 300 m au sud d'Hippos.

Elles portent des incisions formant un motif décoratif sur ce qui a été interprété comme leurs côtés intérieurs. Il y a aussi des marques évidentes de clous et un trou au milieu de chacune d'elles.

Comme la nécropole n'a pas encore été entièrement fouillée, l'âge et le contexte spécifique aux plaques n'ont pas pu être déterminés.

Eisenberg pense que l'âge de la nécropole pourrait remonter à la période gréco-byzantine, tout comme le site à proximité d'Hippos.

Cependant, elles ont été trouvées à l'extérieur des tombes, et non pas à l'intérieur, il est donc difficile de déterminer leur provenance car elles ne peuvent pas être associées à des objets environnants ou des restes humains.

Eisenberg soupçonne qu'elles ont d'abord été exposées à la suite de pillages: "Les plaques semblent avoir été jetées hors des tombes par d'anciens voleurs". Ils ne seraient pas les seuls exemplaires existants: "une plaque similaire a été récemment localisée dans le département du Trésor israélien, mais sans aucun contexte", explique-t-il.

La question reste donc posée. Et les marques des clous révélateurs pourrait être un indice.
Eisenberg pose donc la question à quiconque est prêt à répondre: "Quelqu'un a-t-il déjà vu de telles plaques et si oui, ont-elles été mises sur des cercueils en bois ?"

Le Projet de fouilles Hippos est maintenant dans sa 14e saison de fouilles.


Source:

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23 commentaires:

Maud ZS a dit…

Cela pourrait être des soucoupes de torches à huile; le petit trou aurait servi à faire passer la mèche accrochée au bout d'un bâton et le petit contenant aurait servi de réservoir d'huile. Les motifs gravés pourraient évoquer le soleil, lumière divine (qui accompagne le défunt en l'éclairant dans sa descente dans les mondes souterrains de la mort).
Quelques questions: ont-ils été analysés?
A-t-on retrouvé des traces de combustion ( le cuivre n'étant pas noir à l'origine, il a d'ailleurs plutôt tendance à verdir lorsqu'il vieillit naturellement)?
Comment est le dessous de ces disques?
A côté de quels autres objets ont-ils été trouvés?
Quel était le degré d'avancement de cette la civilisation ayant occupé ce site?

Anonyme a dit…

Personnellement, je trouve que cela ressemble à des disques décoratifs à placer au bout des essieux d'un char.Bonne taille, trous normaux pour fixer les pièces...

Cernunos60 a dit…

L’ancêtre de la lampe "berger" une soucoupe avec une mèche plongeante dans un récipient en terre cuite ????

Cernunos60 a dit…

Un ancêtre de "la lampe a pétrole", une soucoupe avec une mèche plongeante dans une cruche en terre cuite????

Taferdouste a dit…

Bonjour,
Le décor pourrait symboliser les éléments suivants; le principe Masculin au centre, allias, Caelus/Jupiter dans son acception solaire, le cercle circonvoisin exprime le principe Féminin, les triangles semblent avoir une ligne médiane, tels des pubis, fécondité, etc..ils pourraient symboliser Gaia/Terra, l'épouse de Jupiter, ainsi cette profusion de codes, nous dresserait le portrait du couple primordial, dans sa dualité et sa complémentarité.

Anonyme a dit…

ça ressemble à des cymbales.

Flo.

Anonyme a dit…

ce sont des cymbales...
Les trous laissaient passer des liens pour associer deux disques.
En ce qui concerne les traces de clous, je ne sais pas qu'en penser car ils ne sont pas visibles sur la photo..

Opi

Anonyme a dit…

On fouille au détecteur de métaux, en Israël ? Un peu expéditif, non ?

Unknown a dit…

Jamais entendu parler des bis ? (chinois : 璧, pinyin : bì ) ce sont de petits disques en jade, plus rarement en verre,parfois en métal, percés d’un trou en leur milieu et recouverts de gravures.

Les premiers bi furent retrouvés dans les tombes de personnes de haut rang social (noblesse et bourgeoisie), parfois placés sur la poitrine ou le ventre du cadavre, peut-être pour accompagner le défunt dans le monde des morts ...

Anonyme a dit…

Conclusion : tant que ya pas de comparaisons avec des objets similaires ou de contexte précis, ça peut être tout et n'importe quoi.
Suffit de voir vos réponses, loul

Hephys a dit…

Avant de lire l'article et à première vu, j'ai tout de suite pensé aux ornements fixés aux atelages des chevaux de mon grand-père, Ils étaient identiques à ceux-ci sauf pour le motif. ils étaient fabriqués en laiton et fixés par en leur centre par un rivet.
Mais comme l'indique le commentaire plus avant: "Ça peut être n'importe quoi."

Anonyme a dit…

Peut-être serais-ce simplement des sceaux de différentes tailles.(une sorte de tampon..?). Mais je ne m'explique pas le trou.Ou bien, ils coulaient la cire dedans pour en faire des bougies. Quels sont les longueurs ,les largeurs...?

Caramon Majere

Jean-Luc Donné-Matteo a dit…

Réfléchis à l'énigme et je pense que ce sont des bougeoirs. En premier nous mettons la bougie bien encastrée dans le trou. Le tout petit trou est pour permettre à un support surmonté d'un pic en métal de fixer le tout, de rentrer par en-dessous et s'incruster dans le corps de la bougie, et donc tout serait stabilisé. Il est clair que le dessin est un symbolisme solaire, donc cela me parait assez logique. Les bougeoirs en cuivre sont si commun, mais là ce sont des bougeoirs relativement primitifs. Si quelqu'un à une meilleure idée je suis preneur.

Anonyme a dit…

Cimbales...sin duda!

Anonyme a dit…

Quand on aime l'archéologie, on à un peu tendance à penser aux arnachements de chevaux en premier mais après avoir visualisé pas mal de photos similaires : d'accord avec le raisonnement le plus simple : ce sont des cymbales !
Soit reliées entre elles par un fil, soit pendues par le haut comme les cloches tibétaines.
Assez logique près de sépultures pour chasser les mauvais esprits en plus.
Nominoma

Anonyme a dit…

Vraiment beaucoup de ressemblance avec les petites cymbales indiennes encores utilisées pour les danses et cérémonies diverses.. Fixées aux doigts 2 par 2 et par un petit ruban de soie lui même noué par un pompon de soie pour empêcher le lien de ressortir par le trou et permettre la vibration du métal. Curieusement le dessin de l étoile est aussi représenté ( de mémoire) sur ces cymbales appelées " crotale" . Je crois de plus que ces instruments sont aussi utilisées en Égypte et Fezan ( sud Lybie) et Tibet bien sur.. Il existe plusieurs tailles. Le plus grande à peu près comme une main , mais là les cymbales sont désolidarisées .
Cependant, ce qui me gêne est l aspect de surface de la matière et le forme des trous. Ce qui me donnerait à penser qu'il s agit de cymbales fixées sur des montants de portes que l on devait faire " tinter" a l aide d un baton en laiton ou bronze avant d entrer dans une pièce votive pour que "le bruit chasse les mauvais esprits".

mais si je devais parier mon explication serait: Parfois aussi fixees sur des planches pour des processions, elles sont plus petites et le son est provoqué par l'e mouvement de la planche. Une variante bien connue appelé bombulum est devenue le chapeau chinois des musiques militaires......encore pour chasser les mauvais esprits? Lol
Patrick

Anonyme a dit…

Disque de frein grecquo romain

Odyssee a dit…

J'ai l'impression que ces objets devaient être décoratifs et relativement courants si des pilleurs de tombes les ont négligés

nejib a dit…

si elles ne sont pas très grandes, il s'agirait de cymbales ou de castagnettes. on a trouvé des objets presque similaires dans des tombes puniques

nejib a dit…

on remarque que ce sont deux paires: une paire pour chaque main, ce qui est plausible pour des castagnettes

nejib a dit…

Ce sont des castagnettes: on remarque qu'il s'agit de deux paires: une paire pour chaque main. Elles étaient attachées par des filins à deux doigts, et le son était obtenu par percussion de l'une contre l'autre par le mouvement de des doigts. Des instruments en bronze similaires ont été trouvés dans des tombes carthaginoises.

Anonyme a dit…

En fait il s'agit de «fresbees» provenant de la planète Grom. Le «Roi» Gramuk IV étant très friant de jeu en fit construire des milliers. J'estime la pièce à près de 20 0013 ans BC.

Anonyme a dit…

Ces objets sont comparables à des umbos de boucliers d'apparats avec leur bossage caractéristiques ainsi que les clous pour les fixer au bois du bouclier.